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Rie. S. Germ.
an. U n .
4p. Rain. an.
ï i i l . n. i .
I.
Eglife Latine de
Ch pre & de Romanie.
f i . Çp. 117.
c. 9.
Sup. l. Lxxvir.
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pereur à fa prière fe rendre à Veroli, où ils furent en
conférence pendant quinze jours du mois d’Avril ; &
réfolurent d’en tenir une plus folemnelleà Verone, à
la S. Martin, où feraient appeliez les princes Chrétiens,
tant ecclefiaftiques que feculiers, pour délibérer
fur cette importante affaire du fecours delà terre-
fainte, pour laquelle 1 empereur Frideric;témoignoit
toujours un grand zele. Le pape invita à cette conférence
de Verone le roi Jean de Jerufalem, & Pelage
évêque d’Albane légat en Orient, auquel il écrivit
de Veroli le vingt-cinquième d’Avril m i .
Cependant le pape fut averti que quelques évêques
Grecs dcl'ifle de Chipre s’attribuoient l’autorité dans
les diocefes ou les légats du faiot fiege avoient établi
des évêques Latins ; le roi de Chipre Henri de Lufi-
gnan , ou plutôt fon confeil, car c’étoit un enfant,
écrivit au pape pour le prier de permettre aux Grecs,
afin d entretenir 1 union, d’être gouvernez par des
évêques Grecs, quoique non fournis à 1 eglife Romaine.
Mais le pape lui repondit, qu’il ne le pouvoit
fouffrir, & que deux évêques dans une eglife fai-
foient un monftre comme deux têtes fur un corps,
Ceft pourquoi, ajoute-1 il, nous mandons au patriarche
de Jerufalem'& aux archevêque# de Tyr &
de Cefarée, de ne plus fouffrir que les (Secs demeurent
dans ces diocefes en qualité d’évêques. Enjoignant
expreffément aux prêtres & aux diacres du
roiaume de Chipre d obéir à l’archevêque & aux
eveques Latins, félon qu’ils y font établis ; & de fe
conformer comme enfans d’obéiffarice à 1 eglife Ro- ”
maine leur mere. La lettre eft du trentième de Mai
I l ia . Nous avons vu que le dernier concile de La-
L l V R E S O I X A N T E - D I X . H U I T I E ’ME . J 3 I
tran avoit défendu que dans les lieux où les L atins--------------
étoient mêlez avec les Grecs, il y eut deux évêques , ^ N" 11 12 '
voulant que les Grecs, même catholiques, fe con-
tentaffent d’un vicaire de leur nation.
Le nouvel empereur de C. P. Robert envoïa au
pape Honorius le prieur du S. Sepulchre à C. P. avec
une lettre à laquelle le pape répondit en fubftancc :
Nous avons rendu grâces à Dieu de ce que par les Ap.Ràa.n. 14.
foins du cardinal Jean.de fainte Praxede ,da matière
de l’ancienne & icandaleufe divifion entre l’églife de
C. P. & l’empire, a été ôtée, & la paix folidement
établie. Mais nous compatiffons avec une affeétion
paternelle à votre douleur, de voir l’empire abaiffé
& opprimé de tous cotez parles Schifmatiques. C’eft
pourquoi nous avons excommunié tous ceux qui
prendront le parti des Grecs contre vous & contre
l’empire deC. P. qui les aideront & les favoriferont 5
ôi nous avons ordonné de les dénoncer excommuniez
dans les villes maritimes. Au contraire nous
avons accordé à Hubert comte de Blandrat, & à ceux
qui vont avec lui au fecours de votre empire, l’indulgence
de ceux qui vont à la terre-fainte. La lettre eft
du vingt-feptiéme de Juin m i . Le pape écrivit en n.Ep.^7,
même temps aux grands de l’empire deC. P. pourles
exhorter à être fournis à l’empereur & unis entr’eux.
Et comme Théodore Comnene prince d’Epire étoit
le plus dangereux ennemi des Latins, le pape lui écrivit
auffi, pour l’exhorter à faire une paix folide avec vu . Ep. t4;
l’empereur Robert.
Lepapeaïant reçu de grandes plaintes contre Matthieu
qu’il avoit fait patriarche de C. P. lui écrivit le
dix feptiémede Juin une lettre où il dit : Vous cele- ru. ef.3-4,
X x x ij