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‘ biens temporels qu’ils tenoient'de lui en fief: leu f
biffant la joüiffàncepaifibledes dixmes Sc des autres-
biens ecclefiaftiques.Gar ceprincecompae trés-chrê-
tien craignoit toûjours d'offenfer l’églife & fes mi-
mitres. Lès-deux évêques jetterent l'interdit fur les-
terres du roi, qui étoient dans leurs diocefes ; Sc envoyèrent
à Rome porter leurs plaintes au pape Innocent
, lui expofant le fait un peu différemment de ce:
queje viensdcraporter fuivant le moine Rigord au-
teur-dutems^Suf quoi le pape écrivit au roi Philippe
une lettre qui commence ainfi. Quand les autres-
princes violent les liberté» de l’églife,nous leur pro-
pofons vôtre exemple & le foin que vous avez de les;
maintenir en leur entier. C ’eft pourquoi le Seigneur-
a jufqu’icïnon-feulement confervé vôtre roïaume,
mais l’a magnifiquement augmenté y Se necefferade
le faire, tant que vous 8e vos fucceffeurs garderez une
fi loüable conduite. Il prit le roi de faire rendre aux
deux évêques ce qu’on leur avoir ôté, 8e s’ils ont faic
quelque faute, de la leur pardonner à fa confiderar
tion ; de peur qu’à cette occafion il n’arrive du fcan-
Ttpfitiu- dale entre le roïaume 8e le facerdoce. ihécrivit en
mêmetems à l’archevêque de Sens 8e à fes fuffragans,
d’appuier auprès duroi les intérêts des deux évêques
complaignans qui étoient alors l’un & l’autre de la
même province. Ces lettres font du feiziémedeDe-
»y.m Si. tîj. cembrei 2 ro.Le Pape écrivit encore l’année fuivante
au roi Se aux mêmes prélats pour l’engager à terminer
cette affaire’àd’amiâbleifansobliger les deux évê»
ques àcomparoîtreàfa cour, pour y être jugez, ni
le Pape à ju g e rb la rigueur la caufe de l’interdit.
L ’affaire durok encore en, m 2. comme on voit par
L l V K E S o lX A N T . E - S E I Z I E ’ME. 2i?3
lés lettres du Pape aux év êques 8e au Roi à qui il dit :
Nous vous demandons en grâce de conferverla paix
de l’égHfe dans vôtre roïaume, principalement en ce
temsjoù elle eft troublée en plufieurs autres. De forte
qu’après que vous aurez rétabli ces évêques dans
leurs biens, 8e qu’ils auront levé l’interdit, fi vous
ne voulez pas nous remettre le tout, le fonds de l’affaire
foit jugé en vôtre courfuivant la coutume approuvée,
8e que vous puiffiez vaquer à des affaires,
qui vous foient plus utiles & plus honorables.
Dans une de ces lettres le pape parle ainfi au roi :
Vous prétendez vous exeufer fur ce que vous n’avez
faifi que les regales ; difantqu’auffi-tôt qu’elles tombent
entre vos mains,, vous faites faifir les maifons
& toutlerefte: fur quoi nous- difons, que peut-être
on en ufe ainfi quand le fiege épifcopal eft vacant ; Sc
alors vous faites faifir non-feulement les maifons i
mais encore les dixmes, les oblations Sc tout le refte;
8c en quelques églifes vous conférez les prebendes
vacantes. Or il eft certain que tout cela ne doit pas
être compris fous le nom de regales. Ces paroles font
voir commentle droit de regales s’exerçoit alors. Enfin
les deux évêques aïant été condamnez à l’amende
8c l’aïant païée au roi» il leur rendit tout ce qu’il
ayokfaifi fur eux.
A n. i x i i .
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