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ni l’un ni l'autre, le figeant apparemment .neccflaîre
à fon fiege en un temps fi. difficile.
Le pape Honorius averti par le légat Bertrand de
ce qui fe paffoit, lui écrivit le vingc-troifiéme d’Oc-
tobre de défendre, à Jacques roi d’Àrragon Si àifes
barons d’attaquer les terres de.Simon de Montfort,
ni d’enfraindre la trêve ordonnée par. le concile général
: ajoutant quel s’ils avoient quelque prétention
contre le comte Simon, ils viniTeht la pourfuivre
devant le faint fiege par les voies de la jullicc. Autrement
le légat avoit ordre ,de les excommunier Si
mettre leurs terres en interdit. Enfuite.le pape a'i'ant
appris que les remontrances du légat avoient été fans
e fe t , écrivit au roi d’Arragon une lettre, où il lui
reprocheTon ingratitude envers le faint fiege, qui
aprèsda mort de fon peire l’a retiré dés mains de fes
ennemis, fans compter:j ajoute-t il, que votre roiau-
ane appartient à lléglife Ronaaine. Nous avonsvu en
effet la prétention de> Grégoire VII.: non fur 1
Ar-
ragon en particulier, .mais fur toute 1
Efpagne. Le
pape continue : Nous voiis ordonnons donc etroite-
ment, autant que la grâce de Dieü Si la notre vous
cft chere , de 11e donner aucun fecours aux Toulou-
-fains : autrement vqt(s pourriez nous obliger a,’ em-
ploïer contré vous les nations étrangères. Cette menace
eft remarquable : mais c’eft qu’on voïoit bien
que les cenfures ecciefiaffiques ne fuffifoient pas. La
dettre eft du'vingEjhuitiémerde,Decembfei: Et comme
le roi: d’Arragon étoit encore qrop jeune pour
gouverner par ¡lui-même, le pape écrivit en meme
temps fur le même.fujet à un feigneur qui étoit fon
principalminiftrc.'u ... <. . .
A n . 1 1 17.
E p . 817. 8 li.
L i v r e s o i x a n t e - d i x - h ü i t i e ’me. :% jèj
Il écrivit auifi aux villes de Touloufe, de Mar-
feille Si d’Avignon, promettant même aux habitans
de cette derniere d’obliger le légat à révoquer les
cenfures qu’il avoit prononcées contre eux,s’ils vou-
loient fe foumettre à fes ordres. Enfin il écrivit au E?-8îs-
jeune Raimond comte de Touloufe une lettre où il
lui reproche d’avoir abufé de l’indulgence dont le S.
fiege avoit u fé, en lui rendant une partie des terres
de fon pere : dont il l’exhorte à confiderer les malheurs
Si à s’inftruire par cet exemple : offrant de lui
faire juftice, s’il yeut porter devant le faint fiege les
plaintes dont il croit avoir fujet. Ces lettres font des
derniers jours de Décembre 1 1 1 7. Mais comme c’é-
foit de foibles moi'ens pour retenir des princes Si des
peuples animez par de puiffans intérêts : le pape écrivit
auifi au roi de France Philippe Augufte l’exhor-
tant à fecourir Simon de Montfort ion vaffid ; Si lui
reprefentant que le roïaume étoit intereffé en cette
affaire auifi-bien que la religion. Car les terres con-
¡quifes fur les Albigeois par le comte Simon rele-
voient pour la plûpart de la couronne de France , Si
c’étoit la moindre partie qui dépendoit de l’Arra-
gon. Le pape exhortoit donc le roi Philippe à en-
voïer au fecours du comte des troupes compofées de
ceux qui n’étoient pas croifez pour le voyage d’Gu-
tremer -, Si il excitoit les évêques de France à y concourir
de tout leur pouvoir.
Cependant le pape étoit en négociation avec Théodore
Comnenc prince d’Epire pour la délivrance du
légat Jean Colomne, Si il lui avoit envoyé pour cet
effet Jean évêque de Crotonc & un ermite nommé
ijfrem. Théodore fe voyoit menacé par les croifez
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Ep. î i f *
XIII.
Jean Colomni
légat à C. P.
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