
A n . i2 07.
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demander juftice aux étrangers.
A cette lettre lepape répondit en iubftancerC’eftl
plutôt un honneur qu’un: reproche au cardinal dis Si
Chry.iogone d avoir étudié long-tems à P aris, 6 c
avec un tel fuccès qu'il a mérité.d’êtredo&ëur , mê-
me en théologie, chanoine de Paris ;■& il eft étonnant
qu’une homme dé cette réputation ait pûvouss
être inconnu : vu principalement que vous lui avez-
écrit trois fois depuis qu’il eft cardinal, & que vous-
le vouliez faire, venir auprès de vous* Vous deviez:
plutôt conilderer qu’ile ft né vôtre fu jet,de parensqui;
vous font fideles, fie qu’il: a eu une prebende dans*
ré g lifed 'Y o rcb ien plus confiderable que celle de Par
i s , qui font de puiflans: motifs: pour l’affedionnen
à vôtre royaume. . Le. pape fe j uftifieenfuitetouckantî
le. défaut, de confentement du;roi,prétendant l’avoir,
fuffifamment demandé , quoi qu’on n’ait pas aceoû—
t-umé de Ifattendre pour les éledions qtji fe font à:
Rome,. Il conclut en exhortant, le roi à ne pas refifterr
a Dieu , ni ramener lès coutumes aufquelles les-rois*
fon pere fie fon frere ont renoncé, Enfuite lé pape
écri vit aux trois évêques,de Londres^d’Eli fié de V o r -
cheftre , une lettre ,o ù ’après s’être plaint de l’ingratitude
du r o i , il leur ordonne, de l’aller trouver, 8e
Sc l’exhorter avec, une libertérefpeéfueufe à recevoir
l’Archevêque Etienne de Langton. Autrement, ajoû*-
te,t’i l , vous prononcerez, une fentence d’interdit général
fur toute l’Angleterre, défendant d’y faire aucune
fondion ecclefiaftique hors le baptême des e n -
fans 8e ta penitence des mourans;£e il menace encore
le roi de plus grande peine, s’il n’eft pas touché de
celle-ci. Le pape écrivit au ftà tousles évêques d’Am
L i v r e S o i x a n t e - s j i z i e ’me. ¿55
<gleterre fie de Galles de foùtenir en cette occafion la
'liberté de l’églife Anglicane. L a lettre eft du dix-hui-
itiéme de Novembre j 10 7 . .fie en même- tems il écriv
i t à tousles Seigneurs d'Angleterre de ramener le roi
par leurs ;bons confeils, &c prévenir les maux que
la révolté contre .l’au,torité de l’églife attireroit fur
sle-roïaume,
Cependantle roi Otton étant venu en Angleterre,
ifie ayant conféré avec le roi Jean fon oncle la même
.année ,12.07. retourna en Allemagne, ouïes deux légats
du pape Hugolin 8c Otton travailloien-t a faire
ja paix entre lui 8c le roi Philippe. Ils propoferent
à ce prince les conditions du traite, entre-autres la
.délivrance de Brunon archevêque de Cologne qu’il
ftenoitprifonnier. C ’eft.cequePhilippe refufa, difant
«qu’i l s’attireroit l’indignation de tous ceux qui 1 a-
yoient fa it .couronner empereur la féconde fois,principalement
d’Adolfe archevêque de Cologne dépo-
;fé à fon occafion. Les cardinaux aveuglez par les li-
heralitez de Philippe , lui donnèrent l’abfolution fans
que Brunon fut déLivré : puis ils allèrent trouver le
.roi Otton, &c lui dirent : Nous avons abfous vôtre
.¡compétiteur,afin que vous faffiez la paix avec lu i , s il
:eft poffible , fuivant les ordres du pape, Otton leur
répondit : Voyez fi vous avez exécuté l’ordre du pape.
Et il leur montra des lettres que le pape lui avoit
envoyées feçretement contenant les conditions de
l ’abfolution de Philippe, entr’autres la délivrance
,de Brunon. Les légats en furent fort alarmez ; fie Otton
leur fit de furieufes menaces, fans toutefois paffer
/plus avant par refpeéf pour le pape. Us retournèrent
Jt Philippe confefiant leur faute, fie lui declarerent
G g i j
A n . 1207
X , Ep iff.[i j ? .
Ep. iAo*
XXXÏV.
Abfolution de
Philippe de
Suaube.
M. Paris an tu
n 07.
Amol. Lubec»
Sup. n, za*