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A n . I 2 ° j . Allemagne , qu’il avoit placéfur ce grand fiege l’an-
su u tx* n^e Prccedente après deux années de vacance.Car le
». +i. pape ayant examiné les deux éledions de l’archidiacre
Thibaut du Perche 8c du prévôt Baudouin,les
calTa l’une&l’autre; 8cdcpeurque le chapitre n’abusât
encore de fon droit au préjudice de l’églifc de Reims,
il leur donna pour archevêquele cardinalGui évêque
de Paleftrine François de nation, qui avoit été abbé
de Cifteaux:pourvûqu’iljy confentît, carie pape ne
vouloic, pas le contraindre d’accepter cette dignité,
xnu. Le pape nomma pour execuceurs de cette Sentence
l’archevêque de Sens avec lesabbezdeClairvaux 8c
de S. V id o r de Paris : comme il paroît par la bulle
, donnéeàRomelefixiémede Juillet, la feptiémean- M a rh t. n i . r. , . J C .
1«. nee de Ion pontmcat, qui elt 1
an 1 204. Gui accepta
& prit poffeifion de l’archevêché de Reims,le huitième
de Septembre de la même année. Le premier
mois de fon pontificat,on examina fur la foiquelques
perfonnes àBraine en faprefence ScdeRobert comte
du lieu; 8c ayant été trouvez hetetiques , ils furent
bruleE quelques jours aprêshorsdelavilleoentre-eùx
étoit un nomméNicolas peintre fameux par toute la
France. L’archevêque Gui ne tint le fiege de Reims
que deux ans, 8c mourut à Gand où il étoit en quali-;
té delegat letrentiéme de Juillet 1206.
x v . Quoique le légat Pierre de Capoüe fût encore à
taRomanic^31 C.P.en 1 205. le pape ne laiiTa pas d’y envoïer en qualité
de légat, par tout l’empire de Romanie, Benoift
vcjta.n. 100. prgire.cardinai (j„ titre de fainte Sufanne ; tant parce
qu’il vouloit renvoyer à la terre fainte Pierre de
Capoüe,que parce qu’il crut qu’un nouveau légat fe>-
roit plus re fped é , comme il arriva en effet. Le pape
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îe recommanda à l’empereur Baudoüin 8c aux pré- *12,0
lats de Romanie, par des lettres ou il difoic,que
l’empirë étant transféré, il eft neceffaire que lefacerdoce
le foit auffi. Or on ne voit pas fur quoi eft | 1 § M B
. n 1 J * 1 • 1 57. ap. Ratn. fondée cette maxime; car S. Paul dit bien tjue la no4. ». 14.
tranflation du facerdoce emporte neceffairement la
tranflation de la lo i , mais le facerdoce de la loi, He r' TI1, Il‘
nouvelle n’a rien de commun avec l’état temporel.
Le pape ajoute , que ne pouvant aller enper-
fonne mettre en bon état l’églife de C. P. comme
il avoit defiré, il y envoyé le cardinal de fainte
Sufanne à qui il a donné fes pouvoirs. La bulle de „
fa commiffion eft datée du vingtième de Mai 120 j.
Cependant en exécution du traité fait entrelesFran- xvi.
çois 8c les Vénitiens avant la prife de C. P, on proce-
daà l’éledion d’un patriarche,8c comme l’empereur dc c p*
avoit été éiû d’entre les François , on prit le patriar- Q tn » bm .n .
che d’entrelesVemtiens.Pour cet effet leclergéLatin 96'
de fainte Sophie compofédeVenitienss’affembla; 8c s'
élue pour patriarche de C. P. Thomas Morofini fou-
diacre de l’églife Romaine, qui étoit abient ; puis ils
envoyèrent demander au pape la confirmation par
leurs députez particuliers, aufquels le duc de Venife
joignit lesfiensàmêmefin.L’empereur Baudoüin8cle
marquisËoniface envoyèrent en meme temsdeman-
der encore la ratification du traité entre lesFrançois
8c les Vénitiens. Le pape répondit fur l’éledion du
patriarche : Quant à la perfonne de l’élu, il nous eft
connu fuffifamment8cà nos freresles cardinaux,par
le long féjour qu’il a fait autrefois auprès de nous :
nousiçavonsqu’il eft de race noble,debonnesmeeursv
prudent, circonfped & fuffifammenc lettré. Mais