
, , SJQ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n. 1 223. ?,UAe e n Par,Ie décès de Jean Grey, Pandolfcfnt
, , , fon légat en Angleterre M S g f l mais I nc
» * *'S 'llî‘ quen ü h - & lc pape Honorius l’envoïa en France
•S*
JB. Jfitur. c. 71
incontinent après, pour perfuader au roi Philippe de
faire la paix avec le roi d'Angleterre , ou du moins
de prolonger la treve , afin de faciliter le fecours de
la terre-lainte. L''évêque de Paris étoit Guillaume de
Seignelai, qui mourut à S. Cloud la même année
112.3. le jour de S. Clement vingt-deux de Novern-
1 1 , m m m m re? pli ce fie§e tr° is ans & demi,
¿eveque.d Orléans étoit Philippe Berruïer natif de
Tours, dont le bifaïeul maternel étoit un gentilhomme
vertueux, qui fe fît chevalier du Temple
après que fa femme eut fait profeffion dans le mo-
naftere de Beaumont. Son fils après avoir eu deux
fillesFlandnne &Mathée, toutes deux très-vertueu-
les, le fit aufli Templier, & devint maître de l'ordre.
Mathee epoufa Geraud Berruïer frere de S. Guillau-*
me archevêque de Bourges, & 'en eut trois fils ,
Archambaud & Gervais, qui fuivirent la profeilîont
des armes comme leur pere, & seyant croifez fe
conlacrerent eux & leurs biens au fervice de la terre-
fainte & Philippe qui dès l’enfance fe dévoua à 1 e-
AaL CC,Creiîafti<îUe' Sa merc devenue veuve le mena
a leghfe le jour de S. Grégoire, & aïant fait dire
une meifc l ’offm a Dieu fur l’autel de fes propres
mains. Il fit fes etudes à Paris confervant une grande*
pureté de moeurs , & étant revenu à Tours, il fut
chanoine de la cathédrale & enfuite archidiacre},
mars ne voulant point avoir plufieurs bénéfices, il
a la chantrerie du Mans qu’on lui offroit. Il re-
L i v r e s o i x a n t e - d i x - h u i t i e ’ me . h j
fufa même enfuite l’archevêché de Tours , fe con- ------------ -
tentant de fon archidiaconé, & s’appliquant à en A n ‘ , l i 3 '
I remplir les devoirs, principalement par la prédication
foutenuë du bon exemple Sc d’une vie très-auf
tere. Manailés de Seignelai évêque d’Orléans étant
mort en 12 2 c cette, églife défiroir Philippe pour
eveque , mais on craignoit qu’il ne voulût pas l’accepter,
après avoir refufé l’archevêché de Tours.
Toutefois on crut que la confideration de fa jeunef-
fc pouvoit avoir été caufe de ce refus ; & en effet fe
voïant élu unanimement, il acquiefça, fut facré
évêque d’Orleans en 112.2. par Pierre de Corbeil archevêque
de Sens, & remplit ce fiege pendant quatorze
ans. . ■ 1
^ Après la mort du roi Philippe Auguftc , fon fils m i .
aine Louis V III. lui fucceda âgé de trente-fix ans. Il aeFran«1'11,roï
fut facre a Rheims avec la reine Blanche ion époufe , 0' % ,uî;
par l’archevêque Guillaume le fixiéme d’Août 12 13 !
& régna trois ans & quatre mois. Le pape lui écrivit’ TIII.
premieiement le vingt-cinquième d’Odlobre une let- R” '
tre de condoléance fur la mort de fon pere, dont il
1 exhorte a imiter les vertus, particulièrement fon
attachement au faint fiege. Enfuite le quatorzième
de Décembre il lui écrivit une autre lettre, qu’il lui 4 ^z>ulinfM,'tï,
envoia. par Simon de Sulli archevêque de Bourses , S i ' 8s7,S58’
Hugues de Montréal évêque de Langres & Guerin
eveque de Senlis, trois , prélats particulièrement attachez
au roi : dont des deux premiers fe trou-
voient alors à Rome. En cette lettre le pape dit en
fabftance ¡Comme les princes Chrétiens iont obligez
de rendre compte à Dieu de ladéfenfe de l’églife leur
Wre ; vous devez être fenfiblement affligé de voir