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d e Ô j j i . ju d .
XLIT.
Jurifdiéèionec- Ieiïjilicjue.
Difi. iz .c . Su-
n o v a n t i s .. 6 .
39Q H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
leurs moeurs & leurs rires : mais il blâme ceux qui
pouiToient leur averfion jufques à laver les autels ou
les prêtres Latins avoient célébré, 8e rebaptifer ceux
qu’ils avoient baptifez. Il défend de commettre à l’avenir
de tels excès, fous peine d’excommunication &
de dépofition. En pluileurs païs des peuples de di-
verfes langues fe crouvoient mêlez , Sc differoienc
non-feulement dans les moeurs, mais dans les cere-.
monies de la religion, quoiqu’habitants d’une même
ville, ou d’un même diocefe. Ce mélange fe rencon-
troit à C. P. & dans toute la Romanie , où les Latins
étoient répandus parmi les Grecs : & en O rient, à
Antioche, à T ripoli, à Acre, où les Latins étoient
mêlez avec les Syriens, les Grecs &. les Arméniens.
Pour éyiter la cdnfufion que pouvoir produire cette
diverfité de langue & de rite entre les Chrétiens de
même créance, le concile ordonne que les évêques
de ces diocefes établiffent des hommes capables ,
pour celebrer à chaque nation l’office divin , lui ad-
miniftrer les facremens, Si l’inftruire chacune félon
fon rite-& en fa langue. Il défend toutefois de m ettre
deux évêques dans un diocefe , puifque çe feroit un
corps à deux têtes, & par confequept un monftre :
mais il veut que l’évêque donne à ceux del’autrcrite
un vicaire catholique, & qui lui foit entièrement
fournis. Si quelqu’un s’ingere autrement à faire les
fonctions ecclefiaftiques, il fera excommunié , en-
fuite dépofé, Sc même reprimé, s’il eft befoin,par
le fecours du bras feculier.
Le concile déclare auffi le rang & les prérogatives
des quatres patriarches : mettant celui de C . P. le premier,
puis Alexandrie, Antioche & Jerufalem. C et
L ivft-E SOIXANTE DIX-SEPTIE’ME. 391
article eft tiré de G ratien, qui l’a pris du concile ^
in T r u l lo , ians coniîderer que ce concile avoir été dès ' l i l * '
le commencement rejetté par le faint fiege. Mais de- c»«. r™/. c.
puis la prife de C. P. par les Latins, le pape lui don-
noit volontiers le premier rang âpres Rome. Le concile
de Latran.ajoûte, parlant des patriarches : Après
qu’ils auront reçu du pape le pallium, en lui prêtant
ferment de fidélité, ils ,pourront donner le pallium à
leurs fuffragans, en recevant la profeffion d’obéïf-
fancepour eux S i pour l’églife,Romaine. Ils feront
porter la croix devant eux par to u t, excepté à Rome
& dans les lieux où fera le pape ou fon légat. Dans
toutes les provinces de leur jurifdi&ion les appellations
feront portées devant eux, fauf l’appel au pape.
Je n’ai point vû jufques ici que ces quatres patriarches
reçuifent le pallium du pape : mais il en ufoit comme
il vouloir avec les patriarches L atins, tels qu’étoient
les deux qui affiftoient à ce concile.
Il renouvelle l’ordonnance de tenir tous les ans lés H 9 c, SicuteUm.lt. conciles provinciaux ; & pour leur lâciliter la rerormation
des abus , il veut qu’on établiffie en chaque
diocefe des perfonnes capables , qui pendant toute
l’année s’en informent exactem ent, & en faifent leur
rapport au concile fuivant. Ils veilleïônt auffi à lob-*-
fervation des décrets du concile, & les publieront
dans les fynodes des évêques. Les chapitres, qui par <•. 7.
la coutume font en poiTeffion dé corriger les fautes Ê
des chanoines, le feront dans le terme préferit par
l’évêque, autrement il les corrigera lui-même, il eft
remarquable que ce canon ne parle ni d’exemption ,
ni de privilège, mais feulement dé coutume.
Le canon fuivant réglé la manière dont le fupe- c.s.