
â n .h 5>5>.
Epi/t. 4 3 .
XIX.
Jugement définitif
entre Dol
& T ours.
Sup, /. X L Y III.
W.44.
tiv.Z.n. 46#
liv . l x i i i . » . 1.
Z/v. lx x v . n ,i6 .
//•U.LXIX.W.J.
¿/U.LXXII. /7. 2.Z.
I.o bineau'hift»
■Bret. liv. yi.
» .4 3 .
■i.Epifu 1 ¿8 •
797*
48 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
taflees de 1 écriture , fuivant 1
ufage du tems. On
void par une de fes lettres qu’ibentendoit la médecine
& qu'il étoit appelle pour voir des malades.
Alors fut enfin terminée la conteftation pour la
métropole deBretagne qui duroit depuis fi longtems.
Nous avons vu que Nomenoi duc de.Bretagne voulant
fe faire facrer roi, érigea lefi gede Dol, & en
déclara l’évêque métropolitain en 848. Que dix-huit
ans après les évêques affemblez au troifieme concile
de Soiffons fe plaignirent au pape Nicolas I. que
les Bretons ne vouloient plus reconnoiftre la métropole
de Tours. Le clergé de Tours renouvella cette
plainte en 10 4 9 'au concile de Reims ouprefidoit le
pape Léon IX. Elle fut encore portée devant Grégoire
VII. au Concile de Rome en 1080. Urbain IL
décida en faveur de l’archevêque de Tours en 1094.
Ce jugement fut confirme par Lucius II. en 1144.
mais il permit à Geofroy évêque de Dol de confer-
ver le pallium : ce qui donna occafion derenouvel-
ler la conteftation 8c de la continuer jufqu au pontificat
d’innocent III.
Jean de Vaunoife élu évêque de Dol étant venu
à Rome avec trois chanoines de fon eglife , demanda
au pape de le facrer comme archeveque. Le
pape avoir aufli dès l'année precedente cite Barthélémy
archevêque de Tours pour venir fout'enir fes
droits : mais lafoiblefle de fa faute ne luy petmett-ant
pas de faire ce voyage, il envoya à Rome le chancelier
de fon églife 8c trois autres chanoines.' Le
pape eifaya premièrement d’accommoder 1 affaire;
& les députez de Tours fe relacherent jufques a accorder
à l’évêque de Dol la dignité archiepifcopale
avec
L i v r e S o t x a n t e -q u n i z i e ’m e . 49 An>IIWî
avec deux fuifragans feulement, à la charged citre
fournis à l’archevêque de Tours comme à fon primat:
mais l’Evêque deDolrefufa ce parti,parce
1 • i f • f.i n /4 0 I1V <1111
. u i « » . * — J --- y A 1
quon lui offroit pour fuifragans deux evechez qui
etoient pascontigus. Lepapere folutdoncdepro-
. « . 1 „ t-or.r ai S enté ap. M a lienne
p, 16 4 . ceder au jugement, 5c entendit les parties tout au
long en plein confiftoire.Jean eluevequedeDolpre-
voyant qu’il alloit perdre facaufe, voulut renoncer Inn» x.episl.8i,
à fon éledion entre les mains du pape, 51 fe defifter
de la pourfuite de fon droit : mais le pape lui refufa
l’un ôc l’autre, n e voulant pas donner lieu à de nouvelles
chicanes. Après donc avoir bien examine 1
affaire
avec les cardinaux , il prononça publiquement
la fentence, par laquelle en confirmant celles de fes
predeceifeurs, il ordonna quel’églife de Dol feroit
toujours foûmife à celle de Tours, fans que 1
eve-
quede Dol pût jamais afpirer à l’ufage du pallium :
ni que la conteftation pût être renouvellée , fous
pretextedenouvellespiecesjou de nouveaux moïens.
Cette fentence futfoufcriteparle pape 6c par vingt-
un cardinaux,8cdatée du premier jour dejuinii99.
Ainfi fut terminée cette fameufe conteftation qui
avoir duré 3 50. ans. Le pape Innocent écrivit fur ce
fujet auroi deFrance , ilacomteflede Bretagne,au
jeune Artus fon fils 5C à tous lesfe® neursdupaïs;
leur enjoignant de faire obferver fa fentence. Il écrivit
au clergé 5c au peuple de D o l, de reconnoitre
Tours pour leur métropole,5c au chapitre de prefen-;
ter leur évêque dans deux mois à l’archevêque de
T ours pour être facré:enfin à l’archevêque de Roüen
8c à fes fuifragans, de ne rien faire au préjudice de
cette fentence. C’eft que le clergé de Dol s’adreifoit
Tome X F L G
i . ep. 84. 85.
S f . 87. 88.