
A n. 1208-,
XI. Epift, io i.
ibid.
In Joan, trail,
zj.n. l i .
' X L Epift. 14 1 .
£/. 155>•
X LI.
R.frere du pape
comte de Sore.
Ch, EoJSano,
1 2 .0 8 .
1 4 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qju e .
fès fguretez principalement avec ceux qui étoient les
plus fufpeéts; ôcdeur demanda des otages. Pluficurs
obéirent &c livrèrent leurs enfans ou leurs neveux
aux envoyez du roi : quelques-uns refuferent Se une
dame entre-autres ofa bien dire, qu’elle ne donnerait
pointfes enfans au roi,qui avoit tué ionpropre neveu.
Ce procédé augmentabeaucoup la haine contrele roi.
La rigueur de l’interdit produifoit de grandsin-
conveniens. Le S. chrême n’ayant pû étreconfacré
le jeudi faint de cetteannée 1108. on en manquoit
pour le baptême des enfans. Sur quoi le pape étant
confulte, répondit, qu’il fe falloir fervir du vieux
chreme, & s’il étoit befoin de peur qu’il ne manquât,
y ajouter de l’huile par la main de l’évêqueou du prêtre.
Comme on nedifoitpointdemeiTes, onn’avoit
point d’hofties pour donner le viatique aux mourans:
fur quoi le pape d it , que leur foi y peut fuppléer,
& applique à ce fujet cette parole de S. Auguftin :
Croi & tu l’as mangé. Puis il ajoute : S’il eut été permis
aux religieux dès le commencement, fuivant
leurs privilèges, de celebrer l’office divin à huis clos
& à voixbaffe fansfonner les cloches; nous ne l’aurions
pas trouvé mauvais. Toutefois ayant apris que
quelques monafteres de Cîteaux avoient ceifé d’ob^
ferver l’interdit, lesunsdeleur autorité, les autres
pur un mandement del’abbéchefdel’ordre.ilman-
da aux évêques d’Angleterre d’en informer, de fuf-
pen ire les coupables & les envoyer à Rome, 6I défaire
obferver l’interdit dans leurs monafteres.
Au commencement de cetteannée 1208. c’ eft-â-
dire le cinquième de Jan v ie r, la ville de Sore en
Campanie fut ôtée aux Allemans par l’abbé du mon t-
Caffin
L i v r e S o i x a n t e - se i z i e ’m e . 249
•Cailin, mais à la Pollicitation du pape Innocent,
qui y employa entre-autres fon frere Richard. Après
l’Afcenfion qui fut le quinzième de M ai, le pape ior-
tit de Rome, & vint à Anagni, puis au monafterc de
Foife-neu ve , où le mercredy- fécond jour de Juillet,
Richard fon frere fut proclamé comte de Sore, au
fon de la trompette par un protonotaire que Frédéric
roi de Sicile avoit envoyé exprès.Car c’étoit ce prince
qui donnoit le comté à Richard, pour le tenir immédiatement
du pape & de-lui en chef. C’eft ce qu’011
voit par l’aéte de foi & hommage que Richard en
prêta au pape le fixiémed’Oétobre de la même année,
par lequel il referye la fidélité & l’obéïiTanceaa
roi de Sicile.
Vers le même tems, le pape aprit la mort du roi
Philippe de Suaube. La négociation des légats entre
les deux prétendans à l’empire étoit déjà fort a-
vancée .- Philippe avoit envoïe à Rome le patriarche
d’Aquilée avec d’autres perfonnagesconfidera-
bles,pour conclure le traité & demander pour luy
la couronne impériale , & pour Adolfe la reftitution
de l’archevêché de Cologne. Le pape reçût au bai-
fer de paix Adolfe qui étoit venu avec les ambaifa-
deurs du roi : mais voulant maintenir Brunon ordonné
en fa place, il fit plaider la caufe devant luy
pendant deux jours , puis il confirma l’ordination
ae Brunon & écrivit au clergé : au peuple & à la
nobleife du pays de lui rendre obéïffance. On accor-
daa Adolfe une penfion de quatre cens marcs d’argent
fur les revenus de l’afohevêché, à la charge de
ne point inquiéter Brunom Le pape approuva le
projet de paix que les ambafladeurs de Philippe
TomeXn. I i
An. 1108.
Ap.Rain.nSî,
». ¿7.
X L 11.
More de Philippe
de Suaube.
■Chr. Godefr• *»•
12.08.
Arnold. Lub'ec;
V II- c. 7 .