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Suites de la mort
¿ e l’archevêque
de Cologne.
Vit a lib. x .c, 16. mmPrafat*
Î 0 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
me, les archevêques, les fuffragans Si une infinité;-
.d’autres prélats. Le roi eft malade Si plufieurs pre.
lats font auffi .abfens : nous ne pouvons y pus faire de
réponfe en leur abfe.nçe, puifqu’elle .tournerait à leur
préjudice. Alors vinrent Jean Maréchal Si dautres,
envoïez du rpi vers tous les prélats qui tenoient de*
baronies immédiatement du roi, leur défendant errai?
tement d’engager à l’églife Romaine leurs fiefs laïques,
enforte que le roi fut privé du ferviçe qu’ils lui
devoient. Ce que le nonce Otton aïant entendu, il
donna jour à ceux qui étoiept prefens pour fe trouve?
au même lieu à la mi-carême ; afin qu’il eût le temps,
d’y faire venir le roi Si les prélats abfens, Si que 1 on
pût alors terminer l’affaire : mais les prélats prefens
ne voulurent point recevoir le tçrme préfix, fans le
confentement du roi ôi des abfens : ainfi ils retou^
nerent chacun chez eux.
Cependant le corps de l’archevêque Engelbert fus
rapporte à Cologne Si enterre a faint Pierre le yinge-
fixiéme de Février 1 1 16. par le légat Conrad evequs
de Porto. Le moineCefaire rapporte endétail un grand
nombre de miracles faits par fpn interceflion, Si dit
qu’ils ont été neceffaires pour déclarer fa faintete,
parce que pendant fa vie jl n etoit pas dans 1 ufage
de prêcher , ni dans la pratique des exercices fpiri-
tuels. Dans le récit de ces miracles je trouve deux faits
remarquables : l’un, que les laïques ignorans croïoient
leurs voeux plus efficaces quand ils les faifoiental air,
que fous un toît ; l’autre, que deflors c etoit 1 ufagç
d’offrir aux tombeaux des faints les figures de cire des
parties qui avoient été gueries, £omme des pieds pg,
ejes mains.
L i v r e s o i x a n t e - d i x - h e u v i e ’me.^ 6 0 $ _________ _
Le légat Conrad tint un c o n c i l e à Liege où par
£on ordre furent conduits avec efeorte les deux eve- ^ ^ ^
ques de Munfter Si d Ofnabrug freres du comte Fii- X I . C O X C .p ' JO I .
deric , Si foupçonnez d’être fes complices dans le
meurtre de l’archevêque Engelbert. Comme ils ne
purent fe juftifier, le légat, du confentement de plu-
iîeurs évêques prefens au concile les envoia au pape
pour être examinez, les déclarant cependant fufpens.
Ils allèrent donc à Rome Si le comte Frideric avec
eux. Après qu’ils y eurent demeuré quelque temps, 17.
ils furent dépofez, n’aïant pu fe purger du crime
dont ils étoient accu fez par les procureurs de 1 eglife
de Cologne Sc par les lettres des feigneurs. Peu de
temps après l’évêque de Munfter mourut de chagrin
avant que de retourner chez lui. Cependant Henri
archevêque de Cologne fut facre dans fon eglife métropolitaine
par l’archevêque de Maïence le vingtième
de Septembre veille de S. Matthieu 112.6. en pre-
fence de tous les fuffragans de Cologne Si de Jacques
de Vitri évêque d’Acre. Ce même jour Henri
étant devant l’autel ordonna à Cefaire moine d Hei-
fterbach d’écrire la vie de l’archevêque Engelbert ; Si
comme il s’en défendoit, Henri commanda a fon
prieur qui étoit prefent de le faire obéir. Cefaire 1
e-
crivit dès la même année l u 6. & ceft fon récit que
j’ai principalement fuivi.
Le comte Frideric n’aïant pu obtenir à Rome le
pardon qu’il défiroit vint à Liege déguifé : mais il
y fut reconnu Si vendu plus de deux mille marcs d argent
à l’archevêque Henri, puis amené à Cologne
le jour de faint Martin, & trois jours après exécuté à
mort en cette maniéré. Qn l’etendit par terre, ou