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une viéfcoire confidetable fut les payens de Prude : iî
les exhorta à n’en pas devenir plus fiers, mais à donner
les captifs à l’évêque du pats , afin qu’il pût travailler
à les faire Chrétiens , S i il chargea l’évêque
de Btellau d’examiner lequel étoit plus utile , que le
duc de Pologne allât à la terre fainte , ou qu'il demeurât
dans le païs pour faire la guerre aux payens
de Pruffe. En 1222. il exhorta les Saxons â prendre
les armes contre les payens de Livonie, leur promettant
pour cette guerre l’indulgence de la terre-fainte.
Mais il fit de grahds reproches aux Templiers , qui
maltraitoient les1 Livoniens convertis -, S i ordonna
d’abolir abfolumenc à l’égard de ces nouveaux Chrétiens!
le jugement du fer chaud. Il ordonna aulïï de
s’oppofer à quelques Ruffes, qui s’eiiorçoient d’introduire
le rit Grec en cette province.
A la fin de-l’année 1224. Guillaume évêque de
Modene s’offrit de lui-même pour aller prêcher la
foi en Pruffe, en Livonie , en Çurlandc S i dans les
païs voifins; & le pape Honorius t’y envoya en qualité
de légat , le recommandant aux prélats S i au
peuple: du païs. La lettre eft du trentième de Décembre.
Guillaume étoit de Savoye S i fut quelque
temps vice-chancelier de l’églife Romaine fous H onorius.
Martin évêque de Modene étant mort en
1221. le chapitre fe divifa S i fit une double éleéâion:
mais le pape caffa l’une S i l’autre | & fans confulter
l’archevêque de Ravenne métropolitain, il facraévê-
que de Modene Guillaume de Savoye recomman-
dable pour fa doêtrine & fa vertu. Et comme les hérétiques
fe fortifioient en Lombardie , S i abufant de
leurs richeffes S i de leur puiffance , opprimoient les
L i v r é s o i x à n t e-ï> i x-n e u v i e'm e . 581
Catholiques, le pape chargea l’évêque de.Breffe S i
Celui de Modene de les reprimer.
Mais quand ce dernier fut allé â fa légation du
H o rt, le pape donna cette coinmiihon à l’évêque de
R im ini, à qui & à l’évêque de Breffe il en écrivit
en ces termes : Les heretiques S i leurs fauteurs ont
fait de la ville de Breffe comme leur dom icile, S i
font venus depuis peu à ce point d’infolence , d’armer
des tours contré les catholiques, de brûler des
églifes, & de jetter des flambeaux allum ez, en déclarant
qu’ils excommunioient l’églife Romaine S i
ceux qui fuivent fa doctrine. C ’eft pourquoi nous
voulons que les tours de tels S i tels , il nomme les
plus coupables^ foieht rafées jufques à terre ? fafls
jamais pouvoir être rebâties, finon par la permiffion
du S. fiege, S i que celles des moins coupables foieht
abattues jufques à la moitié ou au tiers félon la qualité
des crimes. Aucun de ceux qui font-excommuniez
pour ce fu je t| ne pourra recevoir l’abfolution
qu’il ne fe prefente en perfonne au’S. fiege. La lettre
eft du neuvième de Janvier 1225. Il eft remarquable
que le pape ordonne d ’abattre des tours dans une
ville dont il n’étoit pas feigneur temporel.
Les heretiques Albigeois avoient aufli repris courage
depuis la mort de Simon comte de M ohtfort : S i
le pape Honorius étoit fort en peine comment on
pourroit y rétablir la paix S i la religion. Toutefois il
ne crut pas en devoir défefperer ; S i darts cette vûë il
y envoya Romain diacre cardinal'du titre de S. Ange
en qualité de légat. Etparceqüele feeouts du roi de
France étoit neceffaire pourl’executiôn de ce deffein ,
ie pape étendit la légation deRomain au roïaume de
D d d d iij
A n . i 2xy.
v u . Heretiques en
Lombardie.
ix . Ep. 146. Rÿ
»..47*
Vltt
Romain cardinal
d . S. Ange >.'légaC
en France.