
* —* i e a H i s t o i r e Ë c c i î s i A s t i q . ü ï .
An.ho? . avoieRtfait au légat dé chaÏÏer l’es herétiqüés.Oticr-
commùnia auffi le côùitè déTouloufe fouVcondition,.
s’il pretendoit reprendre les pëa’ges aufqùels' il avoir
renoncé. Le légat Milon mourut à Montpellier pendant
l’hyVer où finit l’annéè ïio ?..
Dès l’année précédente r208. un nommé Düiànd
Société des de Htiefca en Arragon 8c quelques autres ayant ré-
nfaa=s!sCacUo' noncé à l’hérèfie, vinrent ie prefenter au pape Innocent,
qui tes reçut favorablement; & lesayantécou-
i™. itfi. t e t , reconnutj qu’ils étoient catholiques. Toutefois-
>x,. . pQur |a p[u‘s' grande fcuret é il leûr fit faire ferm’érît &
donner par écrit leur cûnfêffion de foi.-où ils reçoivent
les trois fymboles, dés Apôtres, de Nicéè 8c
celui qui eft attribué àfaincÂthanafe , & recohnoif-
fent que Dieu èft le Créateur des choies corporelles
auffi bien que dés fpiritueliés, & auteur de l’ancien
teftament comme du nouveau ; qu’il a envoyé jèan-
Baptiûe homme faint Sc jufte, que l'incarnation du
fils de Dieu , fa paffion , fa mort Sc fa! reiürreétion
ont été réelles Sc véritables; qu’il n’ÿ a qu’unégli*
fe qui eft la catholique, apoftolique Sc Romaine,
& que les. facremens qu’elle Célébré ne dépendent;
point de la vertu du miniitre.
Nous aprouvons, continuent-ils le baptême dés
enfans Sc la confirmation,que l’évêque donné par
l ’impofitioh des mains; nous croyons qu’au faint fa-
crificé le pain Sc le vin après la confècration font le
vrai corps Sc le vrai fangde j , C. 8£ qu’il ne doit être
confâcrê hy offert que par unprctre ordonné régulièrement
par un évêque. Nous croyons que Dieu accorde
lê pardon aux pecheurs véritablement penitens,
& nous communiquons volontiers avec eux. Nous.
L i v r e S o'ï x a n t e - s e i z i e ’m e . ------------
ïeverons l’ondion dés malades. Nous ne condamnons A n .i- io ? .
point le mariage , même les fecondesnôces , & nous
confeflbns que l’homme 8c la; femme fe peuvent iau-
ver vivant enfemble. Nous ne blâmons point l’ufage
de- la- chair pour nourriture ; Sc croyons qu’ileft permis
de jurer avec vérité 8t juftice. Nous croyons la
prédication neceffaire , pourvùqu’elle fe ftffie par l’autorité
du pape ou des évêques.. Nous refpeétons l’office
e-Gclefiaftiquê dont ufe l’églife Romaine. Nous
croyons que le diable n’a pas été créé mauvais, mais
qu’il cfidevenu tel par ion libre arbitre , que les aumônes
, le facrifiee Sc les autres fuffrages font utiles
aux rftorts, qu’il faut payer au clergé les dixmes,.
les premieès Sc les oblations : que ceux qui demeurent
dans le fiecle gardant leurs biens Sc obfervant
les commandemens de D ieu, font fauvez. On voit
bien par cette profeffion de foi que Durand & fes
compagnons avoient été Manichéens.
Non contens d’ avoir renoncé à l’herefie , ils afpi-
roient à la perfection chrétienne ; Sc s’étoient fait une
réglé où ils difoient : Nous avons renoncé au fiecle ;
Sc ayant donné ce que nous avions aux pauvres,.
nous avons refolu d’être pauvres nous-même, de
n ’avoir point foin du lendemain, 8c ne recevoir de
perfonne n io r , ni argent ,n i autrechofe quela nourriture
8c le vêtement pour chaque jour. Comme une
grande partie de nous font c lerc s, Sc prefque tous
lettrez nous prétendons étudier, exhorter Sc difpu-
ter contre toutes les feétes d’heretiques ; Scpropofer
dans nos écoles la parole de Dieu ânosfreres Scnos-
am is , par ceux d’entre nous qui font les mieux in f-
tsuits;, lé tout avec la permiffion des prélats. Nous.
K k i i j