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IV .
Concile de Montpellier.
App. to. xr. conc.
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Ge(ia L a d s
j 7 a H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de ces proçeffions affiilerent trois reines, Ingeburgc
veuve du roi Philippe, Blanche femme du roi Louis
& Berengere reine de Jerufalem mere de Blanche.
Ç ’eil que Jean de Briene roi de Jerufalem aïant pris le
bourdon de pelerin le premier dimanche de carême de
cette année 1 1 1 4 . alla à S. Jacques en Galice, & en
revenant par la Caftille, il fiança Berengere feeur
du roi Ferdinand. Le roi prit la Rochelle & toute
l’Aquitaine fe fournit à lui hors la Gafcogne. 1
Dans le même temps, c’eil-à-dirependantl’odtave
de l’Aifomption de N. Dame, on tint un concile à
Montpellier par l’autorité du pape. Car il avoir ordonné
à l’archevêque de Narbonne d’y écouter les
propofuions de paix que Raimond comte de Tou*
loufe & les Albigeois offroient à l’églife, & lui mander
ce qu’il auroit fait fur ce fujec. Pour l’execution
de cet ordre l'archevêque affembla à Montpellier tous
les évêques & les abbez de fa province, avec ceux
des provinces d’Arles $i*d’Auch. En ce concile Raimond
comte deTouloufe réitéra les offres qu’il avoir
déjà faites pourpbtenir la paix de l’églife Romaine,
tant pour lui que pour fes defenieurs, en ces ternies;
Nous garderons la foi catholique qu’enfeigne l’églifc
Romaine & la ferons garder dans toutes nos terres.
Nous les purgerons d’hérétiques au jugement de l’é-
glife pat confifeation de biens & punition corporelle.
Nous ferons garder la paix dans nos terres & en chaf-
fetons les routiers. Nous reilitiierons à l’églife tou?
fes droits & conferverons fes liberrez ; & pour réparation
des dommages qu’elle a fo.ufferts , nous lui
donnerons vingt mille marcs d’argent. A condition
L i v r e s o i x a n t e -d i x -n e u v i e m e . * 7 3
toutefois que le pape nous fera décharger de la prétention
du comte de Montfort fur nos terres. Raimond
fit cette promeffe le vingt-fix d’Août 1 1 14 .
& la confirma par ferment, & en même temps elle
fut faite par Roger Bernard comte de Foix & par
Trincavel vicomte de Beiiers.
Amauri comte de Montfort, qui fe prétendoit
comte de Touloufe en vertu du décret du concile de
Latran, n’avoit point affilié aux conférences tenues
pour la réconciliation du comte R aimond,ni perfonne
pour lui. C’eft pourquoi il écrivit aux prélats du concile
de Montpellier avant qu’ils y fuffent affemblez
une lettre où il leur reprefente, que l’affaire des Albigeois
eil en bon chemin, & que loin de defefperer de
les foumettre, il y-a plus de fujet de i’efperer que jamais,
puifque le roi de France l’a entrepris. C’eil
pourquoi, ajoûte-t’i l , nous vous conjurons de ne faire
avec Raimond aucune compofition qui puiffe préjudiciel
à nos droits, puifqu’elletourneroitaufcandale
& à la honte de toute l’églife. L’archevêque de Narbonne
qui préfida à ce concile de Montpellier étoit
Arnaud auparavant abbé de Cîteaux qui mourut l’année
fuivante 11 15 . après treize ans de pontificat.
S. François avoir accoutumé de partager tout fon
temps en deux, l’a&ion pour l’utilité du prochain &
le repos de la contemplation pour lui-même. Ainfi
deux ans avant fa mort, c’eil-à-dire en 1 1 1 4 . après
plufieurs travaux il fe retira fur le mont Alverne,
pour y paffer fon carême de S. Michel, c’elt-à-dire ,
les quarante jours qu’il avoit coûtume de jeûner depuis
l’affomption de Notre-Dame jufques à la fin de
Septembre. Cette montagne cil aux confins de la
C e ce iij
A n. iz 14 .
v.
Stigmates
François.
B»n. c. 13
de S;
WÊm
n. 1.3.