
Rain. I 1 0 J #
Gefia. n. n8.
'Gefia. n. 1 19 .
Jnn. lié. v 1 1 1 1 .
Ep. 1. ap.Rain'
110 5. 7/. 33;
XXI:
Aiolfe archevêque
de Cologne
-dépofé.
Afin. Godef.
12.04. Arnold.
■Eubes. yh. c. 1.
\< ) 6 H I S T O I R E E C C L E S I A S T I Q U I .
le roi Léon réitéré les mêmes plaintes contre Pierre
de Capoüe, & prie le pape de lui donner pour juges
le patriarche d'Antioche, le cardinal Soffred, le roi
de Jerufalem ôc le maître des Hofpitaîiers, comme
inftruits des coûtumes du pais.
Les deux cardinaux Soffred & Pierre écrivirent
auifi au pape une lettre commune , où toutefois ils
rendentcompteféparementdeceque chacun d’eux
avoi,t négocié: mais on voit bien que Soffred étoit
plus content du roi d’Armenie que Pierre de C apoüe.
Ils furent obligez de laiffer cette affaire indé-
cife pour aller à C. P. où l’empereur Baudoüin les
appella en 12.04. ôc le pape donna une nouvelle com-
miihon à l’abbé de Lu cé , à l’abbé de Thabor ôc à deux
feigneurs laïques,pour juger le différend du roi d’A rmenie
ôc du comte de Tripoli. Le pape leur ordonna
d’exhorter premièrement les parties à s’accommod
e r, ou à convenir d’aibitres: finon de lui renvoyer
la caufeinftruite , avec ordre aux parties de fe pré-
ienter devant lui dans certains termes, ôc cependant
les obliger de garder la trêve ; ôc y contraindre la partie
rebelle par toutes voyes fpirituelles ôc temporelles,
avec le fecours du roi de Jerufalem ôc des Hof»
pitaliers.
En Allemagne Philippe de Suaube prenoit le def-
fus, ôc dès la fin de l’année précédente, il attira à
fon parti Adoife archevêque de Cologne qui avoit
couronné Otton de Saxe. Ce prélat vint trouver Philippe
à Coblents après la faint Martin 110 4 . avec le
duc deBrabant, ôclà ils lui prêtèrent l’un ôc l’autre
ferment de fidélité. Là même Philippe indiqua à
tous les feigneurs prefens une cour folemnelle àAix-
L i v r e S o i x a n t i - s e i z i e ’ m e . 197
!a-chapelle pour le jour de l’Epiphanie. Elle fe tint *12,
en effet, Ôc l’archevêque de Cologne y vint avec
grand apareil. Philippe pour montrer qu’il laiffoit
a u x princes de l’empirela liberté de l’éleélion, ôta fa
couronne : ils l’élurent de nouveau roi des Romains,
ôc l’archevêque de Cologne le facra avec la reine Marie
fon épouie.
Il y avoit déjà environ trois mois que le pape étoit
informé du changement de l’archevêque ; ôc après
l’avoir averti plufieurs fois inutilement, il écrivit à
Sigefroi archevêque de Maïence , Jean évêque de
Cambrai, ôc Brunon prévôt de Bonne, une lettre De negot.imp'.
par laquelle il leur ordonne d’aller à Cologne, d’ap-
peller les principaux du clergé , ôc en leur prefence
admonefter l’archevêque Adoife de demeurer fuivant
fon ferment dans l’obéïffance du roi Otton : de
rendre cette commiifion publique, ôc exhorter le
clergé Ôc le peuple de Cologne à demeurer fideles
au même prince. La lettre eft du vingt-neuvième
d’QCtobre 12.04. En vertu de cette commiifion l’archevêque
de Maïence ôcl’évêquedeCambiai étant i
près de Cologne lorfque l’archevêque Adoife facra
le roi Philippe , le menacèrent d'excommunication
pour cet attentat. Cependant le roi Otton etoit malade
à Cologne.
Mais quand le pape eut appris qu’Adol fe avoit effectivement
couronné Philippe, il écrivit à 1 archevêque
de Maïence ôc à l’eicolatre de faint Gereon
de Cologne, une lettre où il dit en fubftance : L’ar-
chevêque A Jolfe ayant couronné le roi Otton , ôc
iuiaïant prêtéle fermentde fidélité,nouspriainftam-
ment d’autorifer fa conduite : mais l’ayant obtenu,
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