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C. inter quat.
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rifdi&ion du patriarche avant la priiè de C. P..
Vous demandez encore que les églifes qui ne re-
connoiffoient pas les patriarches avant la prife de CL
P. vous foien’t foumifes,ce que nous n’avons pas crû
devoir accorder ; tant pour ne rien ordonner au prér
judice de ceux dont ces églifes dépendent, fp* les
avoir entendus: que par uneraifon de prudence,de
peur que les Pifans, les Venitiens 8ç plufieurs autres
qui ont des églifes à C. P. ne (oient excitez contre
l’empire auquel il faut plutôt les affectionner par des
careffes, jufquesà ce qu'il (oit parfaitement affermi.
Que (î vous voulez pourfuivre vos droits contre eux,
nous vous ferons bonne juftice. Nous vous répondons
à peu près de même fur l’obé.ïffance que vous
demandez a l archeveque Seaux évêques du roiaume
de Chipre : puifqu’ils étoient auffi exemts avant
votre promotion, lorfque C- P. nous étoit rebelle.
Vous nous avez reprefenté que quelques évêques de
Romanierefufent de vous obéir, nelaiflant pas de
recevoir leurs revenus ; quelques-unsmême de peut
de recevoir les admonitions s’abfentent 8c quittent
leurs diocefcs pendant fixmoisou plus; & vous demandez
comment vous devez procéder contre-eux.
Confiderantdpnc,qu’attendulechangementdel'em-
pire jilfautlcconduireavecgrandematurité: nous
repondons,qu’ilfautles citer jufquesàtroisfois, avant
que d’ufer contre-eux des cenfures. Que s’ils perfif-
tent dans leur défobéïffance, le légat Benoift les interdira
de leurs fonctions, 8C pourvoira conjointement
avec vous au gouvernement de leurs églifes,
fans toutefois prononcer contre eux fentence de dé-
pofition. On procédera de même contre ceux qui
s’abfentent
1 I
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L i v r e S o i x a n t e - s e i z i e ’ m e . 2.09
s'abfenteren fraude pour éviter la citation; 8cquand
je légat fera revenu , vous agirez de même contre
les rebèlles comme délégué du St fiege.
Vous nous demandez encore la permiffion de diminuer
le nombre des évêchez trop grands en*vos
quartiers. Nous donneronspouvoir au légat de le faire,
quand la neceflité ou l’utilité le demandera ; mais
avec vôtre confentementdans toutefois unir les évêchez
, mais enconferantplufieursà une mêmeper-
fonne , afin que s’il faut en ufer autrement dans un
autre tems, on puiffe changer plus aifément ce que
l’on aurafait.Voilà lecommencement des unions per-
fonnetles de bénéfices pour la vie du titulaire, dont
.on a beaucoup abufé depuis.
Le pape continuë:Vous avez enco're demandé d’é-
tre inftruit comment vousdevez reglerles évêchez où
il n’y a que des Grecs, 8c ceux ou ils font melez avec
les Latins. Dans les premiers vous devez ordonner
des évêques Grecs,fi vous en trouvez qui vousfoient
fideles, 8c qui veulent bien recevoir de vous la con fe-
cration. Dans les évêchez mêlez , vous ordonnerez
des Latins par préférence aux Grecs. Nous vous accordons
auifi la faculté de donner à ceux qui font oü
quiferontdans les dignitez ecclefiaftiquesdes croffes,'
des mitres,des anneaux 8c des fandales; 8c de difpen-
fer ceux qui ont reçu les ordres majeurs fans avoir reçu
les moindres,en leur impofantune penitence convenable.
C’eft que les Grecs ne connoiffent point les
trois ordres mineurs de portier^ d’exorcifte 8c d a-
colyte, mais font palier immédiatement le ledeur
au fousdiaconancomme il eft manifefte par les inter-
ftices marquez dans le concilehuitiéme tenul anSyo.
TomeXFl. D d
An, i£o e .
Motin Or Un«
exercit. xiv. c i ;
Sup. liv. u . n.
4 j . can. y.
/•4j. ccd. de ep.
& fier.