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rendre famé au même lieu où il avoir reçu l’efpric ds
grâce.
. Un noble citoïen de Sienne nommé Bonavencui^,
travailloit alors à transférer Le petit convent ¡des frères
Mineurs & leur donner une autre place dans la
même ville. Il vint trouver S, François pour fçavoir
¡de lui comment il vouloir qu’on le bâtit. Le faint
homme dit : Du terrain que vous ayez donné, nos
freres doivent çonfiderer ce qui leur fuffit félon la
fainte pauvreté : puis s’adreifer à l’évêque & lui de-
mander fa permiffion & fa benedidtion. Enfuite ils
feront mettre du charbon autour.de leur terrain pour
en marquer le circuit ; ils feront bâtir leurs logemens
pauvrement de bois & de terre, avec quelques cellules
où les freres puiifent prier & travailler. Leurs
églifes doivent auffi être petites : fans les faire plus
belles ou plus grandes fous prétexte des fermons,
car ils donneront meilleur exemple au peuple en prêchant
dans les églifes des autres. Ceux qui les viendront
voir feront plus édifiez de la pauvreté de leurs
maifons que des difcours les mieux arrangez.
Il avoit déjà témoigné en plufieurs ocçafionsfon
averfion pour les grands bâtimens. En 1115 . étant venu
à Affife il vit auprès du convent une maifon neuve
que Pierre de Catane fon vicaire avoit fait bâtir
en fon abfence. Il demanda ce que vouloir dire ce
nouveau bâtiment. Pierre répondit, qu’il 1 avoit fait
pour les hôtes , & pour la commodité de l’office divin.
François reprit : Mon frerc , ce lieu de la Por-
tïoncule eft le modelé & la réglé de tout notre ordre,
Ç ’eft pourquoi je veux que ceux qui y demeurent Si
ceux qui y viennent fouffitent patiemment les i%
L i V r é s o î x a n t e - d i x - n e u v i e ’mé . 6 f f
eoinmoditez de la pauvreté : afin qu’à; leur retour
chez eux ils racontent quelle vie on y mene. Car fi
les hôtès trouvent ici de bons logemens & toutes les
autres commoditez , ils en feront de même dans leurs
provinces, & diront qu’ils ne feront que ce qu’on
fait à la Portioncule , qui eft la fource de toute là
congrégation. Il vouloir faire abattre ce bâtiment,
mais il céda aux inftantes prières des freresequi lui en
montrèrent la neceffité.
A fon premier chapitre général tenu en 12:151, il ordonna
que les maifons des freres feroient paroître
en tout leur pauvreté : que leurs églifes feroient baffes
& petites : les murs de leurs bâtimens des claïes &
de cannes ou de bois & de terre mêlée de paille. Sur'
quoi plufieurs lui reprefenterent que dans leurs provinces
le bois étoit plus rare & plus cher que les pierres
; & que les bâtimens de pierres communes, pourvu
qu’ils fuiïent modeftes, étoient plus folides &£
moins fujets aux réparations. Sur quoi il ne voulut
pas contefter , & ce ftatut du chapitre ne fut pas ri-
goureufement obfervé.
jH On rapporte à cette derniere maladie une lettre de
S: François & fon teftament. La lettre eft adrelfée à
tous les fupcricurs, les prêtres & les freres de l’ordre
, & tend principalement à leur recommander le
rcfpeéb envers le S. Sacrement de l'autel. Il exhorte
les prêtres à ne celebrer la méfié qü’avec une extrême
pureté de coeur & d’intention, fans aucune vûë humaine.
Il dit vers la fin ces paroles remarquables :
Je délire que dans les lieux où demeurent nos freres
on ne célébré qu’une melTc par jour fuivant l’ufage
de la fainte églife Romaine : que s’il y a plufieurs»
A n . 1 1 1 6 .
Sup. î. js x x y h A ». a©i
Vading.
» . 3 0 ,
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Teftament Je Sv
François.
Vading. n- 2év
». 10.
Opufc. Ep;