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380 H i s t o i r e E c c l e s i a s t ï q j j r .'
gne ; mais que tandis qu’il prêchoit dans la Judée .&
la Samarie, Herode lui fit couper la tête à Jerufalem,
Rodrigue n’avoit lu que ce dernier fait dans l'écriture.
Il continue : Comment donc a-t’il prêché dans un
païs où il n’étoit pas encore entré ? J ’accorde volontiers
que le.corps de faint Jacques eft à C.ompoftelle $
encore que quelques-uns foutiennent qu’il fut enterré
à Jerufalem, d’où il fut depuis emporté à Con-
ftantinople. Mais à Dieu ne plaife que pour l’honneur
de ma primatie je dife que le corps de la fainte
Vierge que nous croïons fermement être dans le ciel,
ait jamais été enterrédans l’églifedc Tolede. Je fouf-
frirois d’etre mis en pièces plûtQt que de l’avancer.
Nous voïons ici le progrès qu’avoit fait depuis un
fiecle l’opinion de l’affomption corporelle de la fainte
Vierge ; puifque Guibert de Nogent témoigne, que
l’éghfp n’ofoit l’aifurer de fon temps & permettait
feulement de le penfer : au lieu que Rodrigue en plein
concile général le foû.tient comme une créance reçue.
Quant à celle que le corps de S. Jacques fut à Com-
poftelle, nous avons vû qu’elle commença feulement
au neuvième lieçle, fans qu’on en fçache précifémenç
l’origine,
L’évêque de Vie répondit tant pour l’archevêque
de Tarragone fon métropolitain, qui n’étoit pas pré-:
fent, que pour lui-même Si pour fes comprovinciaux,
que l'archevêque de Tolede n’étoit point primat, &
qu’ils ne lui dévoient point d’obéiflance, L’archevêque
de Narbonnequi était abfent, répondit }e lendemain
en plein conhftoire qu’il n’avoit pas été cité
pour ce fujet. C’eftce qui fe paffale huitième d’Ot^o-
bre i z i j . dans le palais de Latrap. Le pape Innocent
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fai (Ta la conteftation indéçife, Si ordonna que dans ~ ^ 7
fa Toulfaint de l’année fuivante les deux archevê- ' J
ques de Tolede Si de Brague envoïeroient à Rome 4
leurs procureurs avec des inftruddons fuffifantes.
Cependant il accorda à l’archevêque Rodrigue la légation
d’Efpagnc pour dix ans, & la faculté de donner
des difpenfes à trois cens bâtards, pour promouvoir
les uns aux ordres facrez, les autres à des bénéfices
, même à charge d’ames, les autres à diverfes di-
«mitez, Il lui accorda auifi de donner des difpenfes à
quelques excommuniez facrileges, irréguliers Si con-
cubinaires : par où l’on peut juger .en quel état fe trou-
voit l’églife d’Efpagne,
Entre fes ambaifadeurs des princes qui affifterent FridV " i . cm.
au concile de Latran, étoit Berard archevêque de WÊËÈ I ^ ^ r • x\ l 0. . O ■ Kj CT//fp Palerme pour Frideric roi de $icile, Sc quelques Ml- a„.iuS.
lanois pour l’empereur Otton, qui vouloit revenir à
l’obéiffance de l’églife. Mais le marquis de Montfer-
tat qui étoit du parti du roi Frideric, s’oppofa aux
Milanois, Si foutint qu’ils ne devoient point être
écoutez, parce qu’Otton n’avoit point gardé le fer-, ;
ment qu’il avoir fait à l’églife Romaine, qu’il rete-
noit encore les places pour lefquelles il avoir été excommunié,
Si par quelques autres raifons. Il repro-
çhoir aux Milanois en particulier qu’ils étoient excommuniez
comme complices d’Otton, &c qu’ils re-
tenoient des Patarins dans leur ville. Les Milanois
répondirent aigrement, on en vint aux injures de
part Si d’autre : ce que voïant Je pape il fe leva de
fon trône leur faifant ligne de la main, Si fortit de
J’éo-life avec les autre?. Toutefois a la fin d.u con.çile
jf confirma l’éleéfion de frideric pour 1 empire. Cç
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