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tion, puifqu’elle tendoit à la ruine de fa perfonne &
de fon roïaume, & il ajoûta : Puifque vous ne voulez
pas recevoir les évêques nommez par l’empereur,
n’en envoïez point pour ces églifes ; il ne les recevra
pas. Le pape fe plaignit à l’empereur de ce procédé
par une lettre du vingt-feptiéme de Juin 112.3, où il
dit : Il fembleroit par-là que vous voudriez rompre
avec nous, 5c rien ne pourroit nous arriver de plus
amer, ni à vous de plus défavantageux. Car qui pourroit
vous attirer plus de haine que de vous voir attenter
par une ufurpation intolérable fur la liberté ec-
cleuaftiquc ? Quoi n’aurons-nous pas dans le roïaume
de Sicile, qui eft un patrimoine du faint fiege, le
pouvoir que nous avons en France, en Angleterre „
en Efpagne, dans les autres roïautnes Chrétiens &
dans l’empire même ? Il conclut en lui donnant ce
confeil : Ou defavoiiez votre envoie s’il a ainfi parlé
de fon mouvement, ou fi c’eft par votre ordre, rc-
connoiffez votre faute.
Deux ans après, fçavoir au mois de Septembre
11 15 . le pape pourvut de fon propre mouvement Sç
fans la participation de l’empereur à cinq églifes de
Poiiille vacantes depuis long-temps, Capouë , Saler-
ne , Brindes, Compfa & Averfe. L’archevêché de
Capouë vaquoit depuis trois ans par le décès de Rai-
nald mort fubitement en n i? .. & le pape y transfera
Jacques évêque de Patri en Sicile. Il transfera a Sa-
lerne Cefaire d’Alagno évêque de Famagoufte en
Chipre, mais natif d’Amalfi : homme diftingué par
fa naiifance, fa doctrine & fa vertu. L'archevêché
de Salcrne avoit vaqué plus de cinq ans depuis la
mort de Nicolas Agello arrivée le onzième Février
L i v r e s o i x a n t e d i x n e u v i e ’m e . 587
Ï2.2.0. L’archevêché de Brindes vaquoit aulfi depuis "
long temps, quand lepapeHonorius y ordonna Pierre
abbé de faint Vincent de Vulturne, &c auparavant
moine du Mont-Calïin. André prieur des chanoines t f . 0,
réguliers de fainte Marie la Neuve a Rome, fut pourvu
de l’archevêché de Compfa, ou Confa petite ville
fur l’Ofanto dans la principauté ultérieure. Enfin le- n. t>. §fi|w
vêché d’Averfe près de Capouë fut donné à Jean archidiacre
d’Amalfi. Le pape donna avis à l’empereur
de la promotion des cinq prélats, parmne lettre dat-
tée de Rieti le vingt-cinquième de Septembre n 2.y.
dont il chargea le nouvel archevêque de Salerne,
Il y allégué pour raifon de fa conduite la longue vacance
de ces églifes, qui attiroit des reproches à lui
& à l’empereur ; & prétend avoir choifi de fi bons
fujets, qu’ils ne peuvent manquer de lui être agréables.
Mais l’empereur ne fe païa point de ces com- 2t. S. Cer. lirifr
plimens, & regardant cette promotion comme faite
à fon préjudice, il ne permit point que ces prélats fuf-
fent reçus dans leurs églifes. Il ne reçût point non
plus pour abbé de S. Laurent d’Averfe Nicolas moine
du Mont Calfin, qui vint le trouver en Sicile avec
des lettres du pape.
Ferdinand III. roi de Caftillc que l’on compte entre
les faints, ne fouffroit pas non plus que l’empereur
Frideric, que l’on établit dans fon roïaume des
évêques malgré lui. Ainfi l’évêque de Segovie aïant
été élu fans fon confentement, quoique l’éleétion
eût été confirmée, i l l’obligea de fortir de l’évêché
& fit faifir fes biens. L’archevêque de ToledeRodri- i*. ep-vt-
gue & quelques évêques de la province s’en plaigni- ’ n'4''
rent au pape Honorius, qui écrivit.au roi en ces ter-
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