
A n.
GelafMb* l u .
*.3.
XXVIII.
Conduite de
S. Alexandre
avec Mélece.
-dthan, apoU p»
788.
i t f d H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
peur qu’étant convaincu d’un fi grand crime, il ne
fùc privé de fa dignité. Il m’a circonvenu Sc fur-
pris honteuferoent, & a fait pafler toutes chofes
comme il a voulu. Encore depuis peu , voyez ce
qu’il a fait avecTheognis. J ’avois commandé qu’on
amenât d’ Alexandrie quelques déferteurs de^ nôtre
fo i, qui allumoit la difeorde : ces bons évêques ,
que le concile avoit refervez pour faire penitence ,
non feulement les ont reçus Sc protégez, mais encore
ont communiqué avec eux. C ’eft pourquoi j ai
fait prendre ces ingrats Sc les ai envoyez au loin. il
exhorte les peuples à qui il é c r it , à s’attacher a la
vraye foi , Sc à recevoir avec joye les évêques fidèles
, purs Sc finceres, c’e if à-dire, Amphion & Chre-
ftus, ufant de menaces contre ceux qui oferont encore
faire mention des] feduêfceurs Sc leur donner
desloüanges. L’ empereur écrivit auffi à Theodote
de Laodicée, pour l’exhorter doucement à profiter
de cet exemple, Sc à effacer de fon efprit les mau-
vaifesimpreffionsqu’Eufebe &Theognis pourroient
lui avoir donnez.
Saint Alexandre d’Alexandrie étant de retour en
Eg ypte, Sc connoiffantl’efprit artificieux de Mélece,
lui demanda un état des évêques, qu’il préten-
doit avoir en Egypte, & des prêtres Sc des diacres
qu’il pouvoir avoir à Alexandrie, dans le territoire
quiendépendoit. Ce qu’il fit de peur que Mélece
abufant de la liberté que le concile lui avoit accordée,
ne vendît plufieurs titres,& ne fit des fauffe-
tez , en fuppofant tous les jours ceux qu’il voudroit.
Mélece donna l’état des évêques au nombre de
L i v r e o n z i e ’ m e .' 167
v in g t-n eu f, dont lui-même étoit le premier; & le
dernier Jean de Memphis, qui par ordre de l’empereur
devoir être avec l’archevêque; apparemment
afin que l’on pût l’obferver de plus près : les clercs
d’Alexandrie écoient quatre prêtres Sc cinq diacres.
Le nom d’archevêque attribué ici à l’évêque d’Alexandrie
eft remarquable. Mélece en donnant cet
é ta t, préfentaàfaint Alexandre ceux qui y étoienc
nommez; il lui rendit auffi les églifes dont il avoit
ufurpé la fuperiorité, Sc demeura à Lycopolis , où
il mourut, quelquetems après. Maisen mourant il
nomma pour fon fuccciTeur, contre l’ordonnance du
concile de Nicée,undefes difciples nommé Jean ;
& peut être le même Jean de Memphis. Ainfi le
fchifme recommença,ôc les Meleciens continuèrent
leurs aifemblées ; il y en eut toutefois qui revinrent
de bonne foi à l’unité de l’églife. Mais les fchifmati-
ques envoïerent à l’empereur une députation contre
Alexandre ; donc les principaux députez étoienc
Paphnuceanachorète, de qui la mer.e avoit confeifé
la fo i, Jean chef de tout le p a r ti, Sc Callinique évêque
de Pelufe. Ils furent reçus de l’empereur avec
honneur, comme des évêques ; mais il ordonna, même
par écrit, que le décret du concile fut obfervé,ôc
les exhorta à la concorde.
Saint Alexandre d’Alexandrie mourut cinq mois
après qu’il fut revenu chez lu i, le lundi vingt- deuxième
du mois Egyptien Bermouda, c’eft-à-dire,
le dix-feptiéme Av ril l’an 316. Il déclara qu’il defi-
roit Athanafe pour fon fucceifeur; Sc on crut qu’il
le faifoit par infpiration divine. Car comme il étoit
An. 316.
So&om, I liC ê lïf
Epiph.h&r.
n. $.
A th. apoLp.f 6\r
B.
EpipJi• ibido-
Euf. I I I , vitȣr
23 •
X X IX .
S. Athanaics
évêque d’Alexandrie.
Pagi an. 3
». 3.