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-------------- Car tout Chrétien qU’il écoit, il donnoit créance
N' aux magiciens Se aux enchanteurs, contre la loi de
• stv. suif. hiji. Dieu. Les Ariens lui avoient fait auffi publier un
vârhr. h *oi' édit, pour condamner au bannilTement tous ceux
qui ne fouferiroient pas la condamnation d’Athanafe.
Comme ils fçavoient que les Occidentaux n’y
avoient jamais voulu confentir : ce fut la première
chofe qu’ils demandèrent dans le concile d’Arles.
Les légats du pape , fçavoir, Vincent de Capouë &
Marcel évêque d’une autre ville de Campanie , de-
Ef. Liin. nd, mandoient que l’on traitât la caufe de la fo i, avant
la caufe perfonnelle d’un particulier : & que l’on commençât
par la condamnation de l’herefie d’Arius.
Ils allèrent même jufques-là, touchez du trouble de
toutes les églifes, de promettre & par é c rit, qu’à
cette condition ils confentiroicnt à la condamnation
d’Athanafe. On s’aflembla là-deifus, & après avoir
délibéré , les Orientaux répondirent : qu’ils ne pou-
voient condamner la doéirine d’Arius ; & qu’il fal-
loit excommunier Athanafe : car c’étoit la feule
fÀiktH. «p°i. p. chofe qu’ils prétendoient. Enfin Vincent de Capouë
<’ 1' B' céda à la violence & aux mauvais traitemens, & conni.
Mare. & fentit à la condamnation de faint Athanafe. S. Pau-
lin évêque de Treves refufa conftamment d’y fouf-
crire : déclarant qu’il confentoit feulement à la conter.
suip. ibid. damnation de Photin & de Marcel, mais non pas à
A,HaJ.'i6nco«i celle d’Athanafe. Il fut donc banni, & envoie en
p.1,1. d. Phrygie parmi les Montaniftes : on changea de temps
Hier. Chr. ü f . 7 5 r .. »
en temps le heu de Ion exil, & il y mourut cinq ans
après en 358.
Cependant faint Athanafe fçaebant que l’on avoit “ — * -
prévenu l’empereur contre l ui , par plulieurs calom- N> 3J3*
nies, & ne croïant pas qu’il y eût pour lui de feureté tettrc^c i-cmpc:
à la couriÿ envoïa cinq évêques choifis & trois prê- KUr » s. Athanafe
J r i » r 1 Par M-oncan. très, pour appailer 1 empereur, repondre aux « ü
lomnies , & faire tout le refte de ce qu’ils jugeroient A,h- '■
utile pour l’églife & pour lui. Mais les. Ariens per-
fuaderent à l’empereur , que faint Athanafe avoic
écrit pour demander à venir en Italie, afin de remédier
aux maux de l’églife. L’empereur lui envoïa un
officier du palais nommé Montait, avec une lettre
qui lui permettoit de v en ir , & lui offroit les com-
moditez du voïage. S. Athanafe qui n’avoit rien demandé
fut extrêmement fut pris : toutefois comme la
lettre de l’empereur ne portoit point d’ordre devenir,
mais feulement une permiffion ;il crut devoir demeurer
dans fon éghfe, & ne îaiifa pas de fe tenir prêt à
partir au premier ordre. Il demeura vingt-fix moi»
fans oiiir parler de rien. Ses ennemis vouloient apparemment
le tirer d’Alexandrie, pour y mettre plu»
facilement en fon abfence un évêque de leur parti ;
& ils ne lailTerent pas de le calomnier de n’être pas
venu : comme s’il eût méprifé un ordre de l’empereur.
Entre les évêques qu’envoïa S. Athanafe, étoit
C • 1 -ri H berapron de i nmouis, qui• avant.. rIo n e/ pnre opat avoi1c À 6->i D•*- s,pW
e/r/e moi• ne &a rlu perieur dJ e p1l ul/“i* eurs moi• nes, auirhc -\b i- cn Ebifi. ad D'ractM
qu’Ammon, que l’on croit auffi avoir été un des
cinq envoïez. Car on avoir deflors élevé à lepifcopat
plulieurs faints moines -, & S. Athanafe en compte
jufques à fept dans fa lettre à Draconce ; que l’ore
peut raifonnablement rapporter à ce temps ci.
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