
347-
cone. p.
conc.p.
p. Ath.
364 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
prier les empereurs de faire ceiTer la periecu tion des
A r ie n s , *Ôc empêcher que les m a g iftra ts , qui ne doivent
a vo ir fo in que des affaires p u b liq u e s , ne jugeaf-
fen t les c le rc s , & n’emploïaffent leur autorité fecu-
liere pour inquiéter les fid e le s , fous prétexte des a ffaires
ecclefiaftiques.
L a lettre au pape approuve les raifons par lefquel-
les il s’étoit excufé de venir au concile ; & a jo û te ,
qu’il eft trè s-co n v en ab le que les évêques apportent
de tous cotez les affaires au ch e f de l’ég life , c’eft-à-
d i r e , au iïege de S. Pierre. Ils difent fommairement
ce qui s’ eft paffé dans le conc ile , fur lès trois points
qu’il a vo it à traiter : la f o i , les évêques p e rfe cu te z ,
ô c les crimes des Ariens : c a r , d ifo ien t-ils , les empereurs
on t permis que tout fût examiné de n ouveau.
Les peres fe rapportent du furplus aux aétes &i aux
pièces , à la relation que les légats du pape lu i en f e r
a i e n t d e v iv e v o i x , ô c à la lettre des em p e reu rs ,
don t ils lui en vo ien t copie. Ils le prient de donner
connoiffance par écrit de tout ceci aux évêques d’Ita lie
, de Sicile ô c de S a rd a ign e , de peur que par ign orance
ils ne re ço iv en t des lettres de ceux que le concile
a excommuniez.
L a lettre à l’églife d’Ale xan drie p o r t e , que le concile
a reconnu I3 juftice ô c l’exaéhtude du jugement
rendu par le pape en fav eu r de S. A than afe : ce qui
marque que le concile l’a voit examiné. E n fu ite ils
exp liqu en t au lo n g les preuves de la calomnie des
Eufebiens , & dans leur maniéré d’agir & dans le
fond s des accufations. Ils exhortent T’ég life d’A le xandrie
à conferv er avan t toutes c h o fe s , la fo i catholique
5 pour laquelle ôc pour leur évêque A th a - ----------------
nafe ils d o iv en t fouffrir toutes fortes de perfecutions, A n . 3 4 7 .
les regardant comme une efpece de ma rtyre. Ils déclarent
la dépofition de Grégoire , ou plûtôt la nul lité
de fon ordination : exhortant tous ceux qui on t
communiqué avec lui par crainte ou par fr a u d e , à
l’abandonner & à fe réünir à l’églife ca tholiqu e . .
A v e c cette lettre ils jojgnoient la copie de la lettre à
tous les évêques ; afin , difent les jj>eres du concile ;
que vous donniez votre confentctnent à ce que nous
avons ordonné. E n fin la lettre a tous les eveques T am .i.c e » c .f.
contient une ample relation de tout ce qui s’é to it 6 Ap. Athan. f .
paffé au c o n c ile , comme il a été rapporté : car c’e ft 7J ° ; H iU r - f„ g.
là principalement que nous en vo ïo n s l’hiftoire. E lle r h ‘ °d'
finit en ces termes : A y e z foin , nos chers confrères ,
de dqnner vo tre consentement comme prefens en
efprit à notre concile , & de le marquer par vo tre
fo u fe r ip t io n , afin de conferver l’uniformité des fentimens
entre tous nos collègues. Q u e lq u e s -u n s joi- tW . ib u .v&
gnoierit à cette le t t r e , la p ro fe flio n de fo i qui avoit Uf'
été propofée ô c rejettée par le conc ile ; mais elle en
doit être retranchée.
L e concile de Sardique fît auifi v in g t canons de x x x vn .
I _ ,, _ 1 . . , . 0 . . K ■ Canons de Sar- I difeiphne ,.propolez par divers eveques, la plupart dique.
A . r .. 1 I par O fiu s , - T J T o . i . conc. f . ô c approuvez par tous les autres. Les deux i44.
premiers font contre les tranflations en ces termes :
Ofius évêque de Cordouë a dit : I l faut déraciner ■c*». *.
abfolument k pemicieufe coutume , ô c dé fendre à
aucun év êque de paffer de fa v ille à une autre. I l
I ne s’en eft point trouvé qui ait paffé d ’une grande
à une petite : a in fi il eft manifefte qu’ils n’ y fo n t
Z z iij .