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Sup. ».
Hilar.
' H i l a r .
i . p . 29
Socr. i
ySo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
brc, recevoicnt le fymbole de Nicée en tout le reftc,
^ trouvant feulement à redire au terme de confubftantiel.
Les Anoméens ne vouloient point que l’on parlât
de fubftance , & prenoient pour réglé la formule
compofée à Sirmium par Marc d’Arcthufe le vingt-
adcrnji deuxième de May. Ils n’avançoient que des proportions
impies :• difant que rien ne pouvoit être fem-
blable à la fubftance de D ieu , qu’il ne pouvoit y
avoir en Dieu de génération; que J . C . étoit une
créature dont la création étoit traitée de génération
divine : qu’il étoit tiré du néant, &î par confequent
ni fils ni femblablc à Dieu. On lût publiquement
ces paroles tirées d’un fermon prononcé à Antioche
adconfl. par péyêqyg E udoxe : Dieu étoit ce qu’il eft : il n’étoit
point pere , parce qu’il n’avoit point de fils. Car
s’il avoit un fils , il fa.udroit aufli qu’il eût une ferm
m e , Si le refte que l’on peut voir dans faint Hilai-
re. Car c’eftlui qui rapporte avec horreur ces blaf-
1-c- phêmes, qu’il avoit avoit oüis de fes oreilles. Auffi
s’éleva-t’il un grand tumulte dans l’aflcmblée à cette
leèfure. Après que la difpute eut duré jufques au
foir , Silvain de Tarfe s’écria à haute voix , qu’il ne
falloit point faire de nouvelle expofition de f o i ,
mais s’en tenir à celle du concile d’Antioche de la
dédicace. Quand il eut dit cela, les Acaciens fe retirèrent
: ceux de l’autre parti rapportèrent la formule
d’Antioche ; elle fut lûë , & ainfi fe termina la première
feifion du concile.
Le lendemain s’étant aflcmblez dans l’églife de
Seleucie , & en aïant fermé les portes, ils confirmèrent
par leurs foufcriptions, la formule qui avoit été
L i v r e qj j a t o r z i e ’m e . .3 8 7
lûe. A la place de quelques abfens foufcrivirent des
leèbeurs & des diacres, à qui ils en avoient donné
pouvoir. Cependant Acace & fes partifans. fe plaignirent
de ce procédé & de ces foufcriptions faites à
portes fermées : difant que ce qui fe faifoit en cachette
étoit fufpeét. Il drefla donc ce même jour vingr-
huitiéme de Septembre une proteftation contre la
violence qu’il prétendoit avoir étjé foufierte par ceux
de fon parti ,• 5c la fit fervir de préfacé à une nouvelle
formule de f o i , qu’il tenoit toute prête à publier
, & qu’il avoit déjà communiqué à Leonas & a
Lauricius. Il ne fe fit rien davantage ce jour-là.
Le troifiéme jour qui étoit le vingt-neuvième de
Septembre , Leonas fit en forte de raffembler les
deux partis ; & d’ailleurs Macedonius de G. P. &
Bafile d’Ancyre fe trouvèrent au concile. Mais les
Acaciens refufoient encore de'venir , foûtenant que
l’on devoir auparavant exclure ceux qui avoient déjà
été dépofez , & ceux qui étoient encore alors accu-
fez. Après une grande conteftation, il pafta à cet
avis : les accufez fe retirèrent, & les Acaciens entrèrent.
Saint Hilaire fut du nombre de ceux qui for-
tirent, s’il ne s’étoit déjà retiré auparavant. Alors
Leonas dit que les Acaciens lui avoient donné un
é c r it, fans dire ce qu’il contenoit. Tous écouterent
paifiblement, croïant que ce fût toute autre chofe
qu’une expofition de foi ; & l’écrit fut lû en ces termes.
Hier .cinquième des calendes, d Oélobre nous
avons apporté tous nos foins pour confervcr la paix
de l’églife avec toute la modération poifible, & pour
établir la foi folidement fuivant l’ordre de l’empe-
E e e e ij
A n . 3 j î >.
Socr. il. c. 4c.
X V I .
Confeiïicm de foi
d’Acace.
a p . S o c r . ib id .
a p . E p ip h . h& r,
73. ». 25.