
4 * H i s t o ire E c c l e s i a s t iqu e .'
l’églife feront, retranchez de la ,comn}unfon., Sous,
les empereurs chrétiens, les fideles n’avoient plus,de;
raifon de craindre la profeffion des armes,,, comme
ils faifoient. auparavant, à caufè du péril de. l’idolâtrie.
Les fideles qui.eond.uifent des. chariots
dans le cirque, & les gens de théâtre tant qu’ils demeurent
dans ces profefïions , feront feparez: de la
communion. On voit les raifons de ces canons dans,
le traité: des fpectaclcs de Tertuljien ,o ù i l montre,
qu’ils étoient tous fondez dans l’idolâtrie, & pro-,
près à corrompre les moeurs. Les gouverneurs de;
province qui font parvenus à ces charges étant fidèles
, doivent prendre comme les autres des. lettres de
communion de leur évêque: 8c l’éÿêque du, lfou
où ils exercent leur charge doit avoir foin d’eux1,
8c peut les excommunier s’ils font quelquei choie
contre la difeipline. Il en efl de même de tous ceux
qui ont des charges publiques. Les chrétiens pafTant
d’une province à l’autre, prenoient des lettres de
leur évêque, pour montrer qu’ils étoient dans la.
communion de l’églifè 5 8c les Romains avoient
pour maxime de ne point donner les charges aux
naturels du pais. Parce qu’en Afrique la coutume
de rebaptifer duroit encore : il efl ordonné, que fi
quelque hererique vient à l’églife, on lui demande
le fymbole. Si l’on trouve qu’il ait été baptife au
nom du Pere, du Fils 8c du faint Efprit, on lui im-
pofèra feulement les mains, afin qu’il reçoive le S,
Efprit, s’il ne répond pasfuivant la foi-de la Trinité
, qu on le baptifè. Comme le prétexte du fchifmç
des Donatiftes étoit d’accufer les catholiques.dç fouf-
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frir fis fraditeurs': R'concile ordonne què ceux qui
■feront-coupafeles d’avoir -livré les écritures ou les va-
fes ifàcrfz -, ou déféré leurs frétés , foient depofèz de " C, I}1
il Ordre dmclergè-,'poürvû qu ils-en foient convaincus
par des aéles publics, noh par de fimples paro-
iès. Que s ils ont ordonné quelqu’un qui foit approuvé
d ailleurs, que cette ordination ne lui nuife point.
Ceci fe rapporte manifeftement à Cecilien. Le concile
ajioûce :■ Et parce que plufieurs réfiftent à la
¡réglé de 1 eglifê , & prétendent être admis à accu-
fer avec des témoins corrompus par argent , qu’ils
ne foient point reçus, finon à prouver par des actes
publics, comme il a été dit. Cela regarde les calomnies
des Donatiftes. Et encore : Ceux qui ac- «. 14,
cüfènt leurs freres à faux, ne receveront la communion
qu’à la mort.
Ceux qui après avoir apoftafié ne fè reprefèn- ¡S
tent point à l’églife, pas même pour demander la v.c^c.mer..
penitence 5: 8c qui demandent la communion étant q *<;■
•malades, on la leur doit refufer, fi ce n’eft qu’ils reviennent
en fànté, & faifent des fruits dignes depe- cyp.ef.«dAnon.
nitence. On ne fè fîoit pas alors à ces concertions
excitees par la feule crainte de la mort. Les filles «]1kï
chrétiennes qui epoufènt des payens, feront quelque
tems fèparees de la communion. Les maris chrétiens c I0
& jeunes, qui furprennent leurs femmes en adultéré,
8c à qui par confèquent il efl défendu de fè
-remarier, feront exhortez, autant qu’il fera poffi-
ble, de ne point prendre d’autres femmes du vivant
des leurs, quoiqu’adulteres. On ne parle ici que
d’exhortation, parce que les loix civiles permet