
J 7 ° H i s t o i r e , E c c l e s i a s t i q u e .
——— — — pondoit que; les prophètes ne venoient pas pofer les
A n . fondernens de la rcdigiçn , ni enfeigner une foi nouvelle
: ils a n n o n c en t feulement les promeifes de
Dieu,,principalement tpucliant leM e flie , & enfuite
fur ce qui devoit arriver auxffraëlites & aux autres
nations : ainfi l’obfervatipn des temps étoit necef-
faire, pour montrer quand ils avoient vécu, & quand
ils avoient prédit les chofes futures. L ’églife a bien
accoutumé de dat-ter les aéfes des conciles , & les re-
glemens pour les ¡affaires fujettes aux changemens :
mais non pas les Confeffîons de fo i , où elle ne fait
que déclarer ée qu’elle'a toujours crû. On trouvoit
encore abfurde dans cette formule dattée , le titre
d’éternel que l’on donnoit à l’empereur, en même
temps qu’on le refufoit au fils de Dieu.
Svzotn. IIP. C , irj: Le concile fit lire les profeffions de foi des autres
feétes & Celle du concile de.Nicée , à laquelle feule
il s’arrêta , rejettant toutes les autres, .& en forma
fon décret à peu près en ces termes : Nous croïons
Mf.unar. frjt£m.- que le moïen de plaire à tous les catholiques , eft de
ne nous point éloigner du fymbole que nous avons
appris, & dont nous avons reconnu la pureté, après
en avoir conféré tous enfemble. C ’eft la foi que nous
avons reçue par les prophètes de Dieu le pere , par
J . C. N . S. que le faint Efpric nous a enfeignée par
tous les apôtres -, jufqu’au concile de Nicée, & qui
fubfifte à prefent. Nous croïons qu’on ne doit y rien
ajoûter ni diminuer : qu’il n’y a rien à faire de nouveau
; & que le nom de fubftance & la chofe qu’il
fignifie , établie par plufieurs paifages des faintes
écritures, doit fubfifter dans fa force, comme l ’é-
L i v r e q u a t o r z i î e ’m e . 571
glife de Dieu a toujours accoutumé de le pcofeiTer.
Tous-les évêques catholiques, fans en excepter un
feul, fouferivirent à ce décret : auifi-bien qua un
autre , par lequel ils condamnèrent de nouveau la
doèjrine d’Arius en ces termes : Les blafphêmes d’A-
rius, quoique déjà condamnez, demeuroient cachez,
parce que l’on ignoroit qu’il les eût proferez : mais
Dieu a permis que fon herefie a été examinée de nouveau
, pendant que nous fommes à Rimini. C ’efl:
pourquoi nous la condamnons avec toutes les here-
iîes qui fe font élevées contre la tradition catholique
& apoilolique, comme elles ont déjà été condamnées
par les conciles precedens. Enfuite ils prononcent
dix anathêmes contre diverfes erreurs d’Arius , de
Photin & de Sabellius.
Comme V a len s , Urface & les autres Ariens ne
voulurent point cônfentir à ce décret : les évêques
catholiques les jugèrent ignorans, malicieux & hérétiques
; & comme tels, les condamnèrent & les
dépoferent. Nous avohs l’aète die leur dépofition en
ces termes : Sous,le confulat d’Eufebe & d’Hypatius,
le douzième des calendes d’Août , c’eft-à-dire , le
vingt-uniéme de Juillet, le. concile dos ¡évêques étant
aifemblé à Rimini , après que l’on eût traité de la
foi , & refolu ce que l’on devoit faire , Greeien évêque,
de Calles dit : Mes chers frétés., le concile uni-
vèrfcl a fouffert autant qu’il étoit poffible , Urface,
Valens , Caïus & Gerininius, qui ont troublé coûtes
les églifes par les variations de leuts fentimc.ns1,
& ont ofë maintenant entreprendre de joindre le rai-
C c c c ij
ib idap.
Hilar. fragtn-
tn fin.
ap. A'h an. de
■fyn. p. 87?. D.