
§j jjj morts fur de petits lits-: il en fît faire un certain nom-
A n . ^ ^ j ont ü obligeoit de fe ferv-ir même pour les étrangers
; & cela fous certaine peine , prenant ua
droit pour chaque mort. Sa vie étoit voluptueufe &:
Amm. Marc. Ijb. fgS moeurs cruelles : il accufoit plufieurs perfonnes
auprès de l’empereur, comme peu fournis à fes ordres*
& les païens mêmes fe plaignoient qu’en cela il ou-
fclioit fa profefïîon , qui ne recommande que la ju-
ftice & la douceur. On difoit qu’il avoir malicieufe-
ment donné avis à l’empereur qu’il avoit droit d’appliquer
à fon trefor les revenus de tous les bâtimens
d’Alexandrie : parce qu’ils avoient été confttuits la
première fois aux dépens d’Alexandre le grand, fondateur
delà ville, aux droits duquel l’empereur avoit
fuccedé. Par tous ces rnoïens il fe rendit étrangement
odieux aux païens mêmes , & tout le monde le re-
gardoit comme un tyran.
Sezom. it. t. 10. | Le peuple irrité l’attaqua un jour comme il étoit
dans l’églife & le penfa tuer : il fe fauva à peine &
s’enfuit près de l’empereur. Cependant çeux qui
foûtenoient faint Athanafe , c’eft-à-dire , les catholiques
, rentrèrent dans les éghfes : mais ils ne les
gardèrent pasdong-temps. Le duc d'Egypte furvint,
ôc les rendit à ceux du parti de George. Enfuite
il vint un notaire de l’empereur pour châtier les
Alexandrins ; & il en fit battre &. tourmenter plufieurs.
George lui-même revint peu de temps après
plus terrible que devant & plus haï , comme aïant
excité l’empereur à faire tous ces maux. Les moines
d’Egypte le décrioient à caufe de fon fafte & de
L i v r e t r e i z ï e ’m e . 4 s ÿ
fon impieté * & la vertu leur donnoit une grande autorité
parmije peuple.
Aëtius ce fophiltc Arien que Leonce avait fait
diacre à Antioche, & qu’il avoit été obligé d’interdire,
revint alors à Alexandrie : où il fut un, des fla-
teurs; & des parafites de George, qui le rétablit dans
fes fonctions, en forte qu’on le nommoit fort diacre :
auffi le fervit-il fidelemenc,' & par fes- difeours impies
& par fes aéfions criminelles. Eunonius devint
alors diiciple d’Aëtius, & fut depuis aulïi celebre que
fon maître. Cet Eunomius étoit de Cappadoce fur
les confins de la Galatie, fils d’un pauvre laboureur
qui cultivoit de fes mains un petit champ, & l’hiver
gagnoit fa vie à montrer à lire & à écrire a des en-
fans. Eunomius trouvant cette vie tro p pénible renonça
à la charuë, & s’appliqua à écrire en notes. Il
exerça cet art fous un de fes parens-, qui le nourrif-
■ foit pour fon travail ; puis il inftruifit fes enfaus ; &
I fe mit à étudier la rethorique.. Après diverfes avantures
qui n’étoient pas à fon honneur, aïant oiiï par-
■ 1er d’Aëtius comme d’un grand philolophe , il vint
! à Antioche le chercher ; Si ne l’y trouvant point, il
I paifa à Alexandrie où il logea avec lui, & étudia fouslui
la théologie ; c’eft-à-dire f’Aria-ni-fme'. Avec de:
■ tels fecours George parcourait l’Egypte, rava^eoit la
I Syrie, 2c attiroit à fon parti autant d’Orientaux qu’il
pouvoit, attaquant toujours les plus foibles & les
plus lâches-.
S. Athanafe éroit cependant dans fe defert. Il s’v
«oit retiré d’abord en fortant d’Alexandrie, lorf-
1 que George y entra : mais bien-tôt après il vou-
¡
Tome IL I. Q jj q
I
I '
' I I
V . ________
A n .
Sup. I. x i i . rif
4 ?»
GregofiNyJf. i.
sont, hunom. f .
30. C.
Theodor. i ï . hi/f.
c. 17 .
Greg. VJyJf. iiid k
P• 30. D.
Thilofl. ïei. c. 2®.,
Greg. Naz. or*■
n . p . 38*. C.
xxxy.
S. Athanafe as
defert.
Apol. f . 69.1. Dl