
—------------ trcfois Dioccfarée, fils de Grégoire qui étoit alors
A n . 3 55- évêque de là même ville. Le fils avoit un très-bel
S p i . l i v . l l . n . r T v , ,
j°- elpric & une tres-rorte inclination pour les lettres.
Gng.frefi.viti Au fortir de l’enfance il alla étudier à Cefarée capi-
Naz.Greg. Jffax.. t j i • • \ ^ r / i tn 1 n • v
c * rm . i. taie ae la province : puis a Cclaree de Paleltine ou il
apprit la rethorique , fans imiter les moeurs des maî-
xnr.fcritt. m tres qUi l’enfeignoient. Le fien fut Tliefpefius ; Eu-
zoius depuis évêque Arien de la même ville y étu-
dioit en même temps. Grégoire étudia enfuite à Alexandrie
: puis il s’embarqua pour paifer en Grece :
mais pendant ce voïage il fut accueilli d’une furieu-
fe tempête, qui lui donna de terribles allarmes, parce
qu’il n’étoit pas encore baptifé. Enfin il arriva heu-
reufemênt à Athènes, & s’y appliqua à l’étude de l’é-
loquence pendant pluiîeurs années, fe prefervant de
io. f it■ la corruption des moeurs oui reenoit dans cette ville
7S- cun• eulre . ■
Bafile y vint après lui. Son pere nommé auifi
Bafile étoit originaire du P on t, d’üne famille noble
; fils de Macrine née à Neocefarée , & inftruite
Suf.liv. ii. »■ par les difciples de S. Grégoire Thaumaturge. Son
mari & elle avoieht un grand zele pour la f o i , &
fouffrirent confiderablement dans la perfecudon de
Maximin Daïa. Leur fils .Baille fut fijavant/ éloquent
& d’une grande pieté. Ilépoufa Emmelie,
illuftre auifi par fa pieté ôc fon amour pour les pau-
Crei.Saz.vita vres. £He auroit defiré de demeurer vierge : mais
f . Mair.p. 17S. .. . . - - p
aiant perdu jeune ion pere & la mere , & le voïant
expofée à être enlevée à çaufe de fa rare beauté :
elle fe refolut au mariage pour fe mettre en feureté,
ôc époufa Bafile dont elle eut dix enfans. Macrine
qui fut I aînée de tous , garda la virginité ôc vécut
dans une vertu parfaite. Bafile fut l’aîné des fils :
Grégoire fut depuis évêque de NyiTc, & Pierre le
plus jeune do tous fut évêque de Sebafte. Saint Baille
fut elevé auprès de fainte Macrine fon ai'eule
paternelle , de qui il apprit dès l’enfance la faine
doètrine de 1 éghfe , fuivant la tradition de S. Grégoire
Thaumaturge. Son pere Pinftruifît auifi dans
la pieté & dans les lettres humaines. Enfuite il alla
à Cefarée continuer fes études : delà il paiTa à C. P.
ou il écouta les fophiftes ou philofophes qui y a-
voient le plus de réputation. Enfin il vint à Athènes
, ou il fut reçu par faint Grégoire de Nazianze ,
déjà lié avec lui d’une amitié qui dura toute leur
vie.
Grégoire rendit d’abord fervice à Bafile , en le
mettant a couvert de l’infolence des autres étudians.
Ils étoient paifionnez chacun pour leurs fophiftes,
comme le peuple dans les fpeétacles prenoit parti,
pour ceux qui faifoient courir des chevaux. Ainfî
ces jeunes gens alloient au-devant de ceux qui ve-
noient de nouveau pour étudier à Athènes : ils les
attendoient dans les ports, les avenues, ôc jufques
dans les lieux deferts : fe répandant par toute la
Grece, & faifant entrer le peuple dans leurs fa&ions.
Après avoir conduit le nouveau venu chez eux , ou
chez quelqu’un de leurs amis : ils l’expofoient à une
difpute publique , ou il étoit permis à qui vouloit
de l’attaquer. Get exercice faifoit plus de peur que
de mal , ôc fervoit à rendre le nouveau venu plus
traitable ôc moins préfomptueux. Enfuite ils le con-
Tome I I I . N n n
Baf. ep.
Haz.. orat. 20.
p. 525.
ibid . p. 517.
Eunap. in P/al,