
\ ièrvice de la guerre ou de la cour, puifque le concile
’ 32 5* d’Arles condamnoit au contraire ceux qui quit-
Cnn. j
toient le ièrvice pendant la paix de l’égliiè. Ce canon
douzième doit s’entendre du tems de la perfecution
; 5c de ceux qui ayant quitté le fèrvice pour
s’en mettre à couvert, avoient cherché à y rentrer,;
la perfecution durant encore , & s’étoient expoièz
de nouveau à l’idolâtrie. Il faut remarquer en
ce canon la faculté qu’il donne à l’évêque d’uièr
d’indulgence.
Le treizième canon dit : Quant aux mourans, on
gardera toujours la loi ancienne 8c canonique *, en
forte que fi quelqu’un decede, il ne fera pont privé
du dernier viatique fi neceflaire. Que fi quelqu’un
a reçu la communion étant à l’extremité , 8c
revient en lanté ; il fera avec ceux qui ne participent
qu’à la priere. En général à l’égard de tous les mourans
qui demandent la participation de l’euchariftie,
l’évêque l’accordera avec examen. On voit ici que
le viatique eft la communion 8c l’euchariftie ; on en
voit l’antiquité & la neceffîtéJ
Canins* oar nf Y a deux canons du concile de Nicée qui re-
icsNovatiei>s& gardent certains heretiques j le huitième eft pour les
les Paulianiftes. P . . ^ • r Novatiens en ces termes : Ceux qui le nomment
Purs, s’ils reviennent à l’églife, le grand concile juge
qu’après avoir reçû Timpofition des mains, ils
doivent demeurer dans le clergé. Mais avant toutes
chofes, il faut qu’ils déclarent par écrit qu’ils approuveront
5c fuivront les décrets de l’églife catholique
8c apoftolique, lavoir de communiquer avec les
bigames, 5c avec ceux qui font tombez dans la
perfecution >
perfecution, à qui l’on a réglé le tems de leur pénit
e n c e . Dans les lieux donc où il ne fe trouvera point
d’autres' clercs, foit villes, foit villages ; qu’ils gardent
le rang où ils iè trouvent ordonnez. Mais fi
quelques-uns viennent dans un lieu où il y ait un
évêque ou un prêtre catholique, il eft évident que
l’éveque deleglife catholique aura la dignité épif-
copale ; 8c celui qui porte le nom d’évêque chez les
prétendus Purs aura le rang de pretre, fi ce n eft
que l’évêque catholique veüille bien lui faire part du
nom d’évêque. Autrement il lui trouvera une place
de chorévêque ou de prêtre , afin qu il paroiife ef-
feétivement dans le clergé, 5c qu il n y ait pas deux
évêques dans la même ville.
Les Novatiens qui iè nommoient en Grec Catha-
ris, c’eft-à-dire, purs, condamnoient la penitence,
que l’égliiè accordoit aux apoftats, 5c les fécondes
noces. L ’impofition des mains par laquelle on les
reçoit, ièmble iè devoir entendre comme a 1 égard
des Meleciens, de celle que l’on donnoit aux heretiques,
en les'réconciliant à l’égliiè; mais non pas
d’une nouvelle ordination. Il eft à remarquer, qu’en
faveur de la réunion, on laiiïe dans le cierge ceux
que les heretiques avoient ordonnez j mais les dernières
paroles de ce canon font encore plus remarquables,
ôc contiennent une réglé importante, que
jamais il ne doit y avoir deux évêques dans la même
Ville. L’empereur poufle par le zele de réünir les égli-
fes , avoit appellé au concile un évêque Novatien
nommé Acefius. Après que l’on eut, écrit le décret de
Ja foi i 5c que le concile y eut fouicrit, l’empereur
Tom.l. Y
An. 3 2 y.
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