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Ib.p. 148 »A 111.
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272 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
parla volonté du pere, qui l’a produit de propos deliberé.
Enfin ce qui paroît moins excuiàble, il dit
que le S. Eiprit n’eft ni Dieu ni fils, mais une des
choies faites par le fils , & il le dit dans l’ouvrage
contre Marcel. On peut toutefois expliquer favorablement
la plupart des expreiïïons d’Eufebe , fi
l’on confidere que de fon tems, quoique la doctrine
de l’égliiè fût certaine , ion langage fur ce my-
ftere fi fublime n’étoit pas entièrement formé, &
tout le monde n’étoit pas encore convenu des termes
les plus propres pour trancher également toutes
les chieanes des herefies oppofées à Arius. Marcel
d’Ancyre reprochoit à Afterius d’admettre dans
la Triqité deux perionnes diftinétes ; parce que le
mot grec prof opon, qui lignifie perfonne , n’étoit pas
univerièllement reçû en cette matière. On peut
dire encore , qu’Euiebe ne diftingue pas aiTez ce qui
convient à J . C. félon la nature divine & félon la
nature humaine.
Mais quand on pourroit excuièr la doCtrine d’Eu-
febe de Ceiàrée, il eft difficile de juftifier ià conduite.
Il eft marqué dés le commencement , entre- les
évêques qui prirent Arius fous leur proteClion contre
S. Alexandre d’Alexandrie. Il ne dit pas un mot
dans ion hiftoire ecclefiaftique de cette difpute fi
fameufe ; & afin que l’on ne puiiïê dire qu’il ne
fit ion hiftoire dans Je tems qu’elle commencoit,
il n’en parle pas plus clairement dans la vie de
Çonftantin y il iè contente de dire en general qu’il
y avoit de la divifion dans l’églife , principalement
en Egypte, fans en jamais expliquer le
L IV R E DOUZ 1 e’ me. | : ; 1 273
fujét y & on croirait, félon lui, que dans le concile
de Nicée, 011 ne traita point de queftion plus importante
que celle du jour de la pâque. En rapportant
les loix de Çonftantin contre les hérétiques , il
ne parle point de celle qui condamnoit au feu les
écrits d’Arius : en parlant du concile de T y r , il ne
ditpasun mot du procès de iàint Athanaiè, qui en
étoit le fujet. Ce filence fi affeélé autorife plus ceux
d’entre les ¡anciens qui l’ont accule d’Arianifme,
que ceux qui l’en ont voulu juftifier. Auffi Acace
ion difciple & fon fucceftèur dans le fiege de Ce-
iàréè, fut dans la fuite un des chefs des Ariens. Cet
Acace étoit borgne, & le iiirnom lui en demeura;
il avoit de l’eiprit & du fàvoir, & compofa plufieurs
ouvrages , entre autres la vie d’Euiebe fon prede-
ceileur.
Vers le même tems mourut iàint Alexandre de
C. P. après avoinvêcu quatre-vingt-dix-neuf ans,.
dont il avoit paile vingt-trois dans l’épifcopat.
Comme il étoit prêt à mourir , les clercs lui demandèrent
à qui on devoit confier après lui le gouvernement
de l’églifè. Si vous cherchez, dit-il, un
homme d’une vie exemplaire & capable d’inftruire,
Vous avez Paul y fi vous regardez l’habileté pour les
affaires du dehors & pour le commerce avec les
grands, joint un extérieur de pieté, Macedonius vaut
mieux.Paul étoit originaire deTheiïajonique,encore
jeune,mais d’une prudence fort avancée. Il avoit déjà
été exilé par le grand Çonftantin, à la folliciration
des Ariens : Macedonius' étoit vieux diacre, depuis
long-rems, Tant que iàint Alexandre vécue. les ca-
Tome 11], Mm
V. Tefiimon. de
EuJeb»Ap. ValeJ\
Soc» n»hifi. c»\.
VII.
Mort de S. Alexandre
de C. P.
Paul évêque.
Puis Eufebe.
Socr, 1 1 . c. 6.
Soz.om»m.c.$.
V.Vagi $40, ».y.
Athan» ad» Sol»
p» 815.