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. n'avoit pas toujours été.ils ajoutèrent que le mot de
N’ confubftantiel n’étoit pas nouveau, 8c que d’illuftres
évêques de Rome 8c d’Alexandrie, c’étoit les deux
. SS. Denis, s’en étoientfçrvis pour condamner ceux Sub.liv. v u .# . - * y 1 ' l
4j.î.j8s. nui difoient, que le fils etoit un ouvrage, 8c non pas
confubftantiel au pere. Eufebe de Cefaréefutoblige
de le reconnoître lui-même. ,
sutiMiri.». Quelques-uns infiftoient fur ce que le mot de
i.BafiU}. joo. coniubftantiel avoit été rejette comme impropre ,
dans le concile d’Antioche tenu contre Paul de Sa-
mofate; mais c’eft qu’il le prenoit d une maniéré
groflîere, 8c marquant de lad iv ilîo n ; comme on
dit queplufieurs pièces demonnoye font d'un me-
Ath*n.jeSz.m. me métail. il étoit feulement queftion contre Paul
t.» zo.ulu&ç. de montrer que le fils étoit avant toutes chofes, 8c
qu’étant’ Verbe s’étoit fait chair ; mais les Ariens
accordent qu’il étoit avant le tems : foutenant
qu’il avoit été fa it, 8c qu’il étoit une des créatures::
Ils difoient que fa reifemblânce 8c ion union avec le
pere n’étoit pas félon la fubftance ni félon la nature,
mais félon la conformité de la doéfcrine. Les peres
ne trouvèrent donc point de terme plus propre pour
trancher toutes leurs mauvaiies fubtilitez que celui
de coniubftantiel, 8c ce mot fut toujours depuis la
terreur des Ariens.
m-1 Après que l’on fut convenu de ce mot 8c des au-
S ym b o le d e N i - * , 1 • l r . i ! • cée. très les plus propres pour exprimer la roi cathoii-
Athp T y 7 ^ ° llt' que, Ofius endreifa le formulaire, 8c Hermogenej
depuis évêque de Cefarée en Capadoce l’écrivit.
Zuf.Czfarap. T T M
jheod.i.cA- 11 fut conçu en ces termes : Nous croyons en un
feul Dieu, pere tout-puiflant, créateur de toutes
chofes , vifibles 8c invifibles; 8c un feul Seigneur
J ésus C hrist fils unique de Dieu engendré du pere,
c’eft- à-dire de la fubftance du pere. Dieu de Dieu,
l um i è r e de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu; engendré
8c non fait, confubftantielau pere, par qui
toutes choies ont été faites au ciel 8c en la terre. Qui
pour nous autres hommes, 8c pour notre falut, eft
defeendu descieux, s’eftincarne 8c fait homme, a,
fouffert, eft reifuicite le troifieme jour , eft monte
aux cieux , 8c viendra juger les vivans 8c les morts.
Nous croyons aufli au S. Eipric. Qjant a ceux qui di-
fenc : Il y a eu un tems où il n’étoit pas > 8c il n’etoit
pas avant que d’être engendre.; 8c il a ete tire du
néant;ou qui prétendent que le fils de Dieu eft d’une
a u t r e hypoftafe, ou d’une autre fubftance, muable,
ou alterable : Lafainte églife catholique 8c apoftoli-
queleur ditanatnême.
Tous les évêques approuvèrent ce fymbole 8c.y
fouferivirent, hors un petit nombre d’Ariens. D’abord
ils furent-dix-fept qui refuferent d’y fouferire;
enfuiteilsfe reduiiïrentàcinq : EuiebedeNicome-
die , Theognis de Nicée , Maris de Calcédoine ,
Theonas 8c Second de Lybie. Eufebe de Cefarée
aprouvale mot de confubftantiel, après l’avoir combattu
le jour précèdent. Des cinq, il y en eut trois
quicederent à la crainte d'être dépofez 8c bànnis,
car l’empereur avoit menacé d’exil ceux qui nevou-
droient pas fouferire. Il n’y eut que Theonas 8c Second
qui demeurèrent opiniâtrement attachez à
A r iu s , 8c le concile les condamna avec lui Les
trois qui cederent, furent Eufebe de Nicomedie,
An. 3^5.
Socr. 1« c. 8.
B a f il. e fif t . 7 7 .
R u f . c , j .
Ruf,c. j .
Socr.c» i.c. 8.
Atb»Dee.p, 151
Ruftath.ap»
Tbeod.c. 8»
Rp ifi» S y n o d .a p s
S o c r • 1 . £»5?,