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Hier, in catal,
ft r ip .
Socr• 1 1 . ç. 10 .
Greg, Nax~
Orat. 2z. p.
6 Z 1.C .
Athan, adfolit.
p, 8 15 .C.
Sup.L x. n.
298 HlSTO I RE E coles I AST I QUE^
cille & de Narciffe. Il fut encore accufc comme
nant les erreurs de Sabellius ; mais tout celan arriva
que long-tems après. L ’empereur Conftantius 1 emmena
avec lui, marchant contre les barbares; ondi-
ibit même qu’il avoit fait des miracles ; ce qui a donné
occafion de le mettre en quelques martyrologes.
Il mourut fous cet empereur & fut enterré à Antioche.
Il compofa des livres innombrables d’un ftile
élégant 8c d’une rhétorique populaire ; les principaux
étoient contre les Ju ifs, les Gentils, les N ova-
tiens , 8c des homelies courtes iur les évangiles ; mais
il ne nous enrefterien.
Eufebe d’Emefe' ayant refufé la chair d’Alexandrie
, les Eufebiens propoferent Grégoire , 8c l’or-
donnerent en effet. Ce Grégoire éroit né en Cap-
padoce , 8c avoit fait du iejour à Alexandrie pour
étudier : Saint Athanafe l’y avoit reçu favorablement
, prenant confiance en lu i, 8c le traittant com-
fo n fils , 8c toutefois on l’accufoit d’avoir eu part à
la calomnie du meurtre d’Arfene. Les Eufebiens l’ayant
ordonné contre toutes les réglés pour uneégli-
iè qui ne le demandoit point, 8c où ils n’avoient au-
aucun pouvoir , fe iervirent de l’autorité de l’empereur
pour le mettre en pofleffion. Ils obtinrent
qu’il écrivît des lettres, 8c qu’il fift u'ne fécondé
fois prefet d’Egypte Philagre, dont ils avoient déjà
éprouvé le talent pour perfecuter les catholiques,
quand ils firent les informations dans la Mareote.
Il étoit compatriote de Grégoire , apoftat 8c fans
honnêteté dans fes moeurs. Avec lui l’empereur envoya
un eunuque nommé Arface 8c des foldats
L i v r e d o u z i e ’me . 299
pour prêter main forte. D’abord le prefet propofa ?
publiquement des lettres en forme d’édit, portant ^4T*
que Grégoire de Cappadoce venoitde la cour pour fhï’f.p. “L t * '
fucceder à Athanafe. Tout le monde fut troublé
d’une choie.fi nouvelle, 8c dont on n’avoit pas encore
oüi parler. Le peuple catholique s’aiTembla
avec plus d’empreiTement dans les églifes, fe plaignant
hautement aux autres juges 8c à toute la ville,
8c repretentant qu’il n’y avoit ni accufation ni plainte
contre Athanafe de la part des fideles, & que
c’étoit un jeu joüé parles Ariens ; que quand même
Athanafe ièroit prévenu de quelque crime , il falloit
le juger légitimement, 8c lui donner un fucceflèur
fuivant les réglés
Le prefet Philagre gagne la populace païenne, les
Juifs 8c les gens dereglez , par des promefïês qu’il
accomplit enfuite. Il aflemble les Pailres 8c la jeu-,
nefle la plus iniblente des places publiques , les
échauffe, 8c les envoyé par troupes avec des épées
8c des bâtons contre le peuple aflemblé dans les
égliiès; ils fè jetterent dans celle qui portoit le nom
de Quirin. Ils y mirent le feu 8c au baptiftere ; des
vierges furent dépoüillées 8c traitées indignement :
8cne voulant pas fouffrir-, elles furent en péril de Ath- af‘L
leùr vie : des moines furent foulez aux pieds 8c en 1Ai' ?SU
moururent. Il yen eût de confifquez comme eicla-
Ves, d’autres tuez à coups d’épée 8c de bâton , d’autres
bleffez ou battus: les teints myfteres furent emportez
8c jettez à,terre par des payens, qui tecrifie- AionULp.
rent fur la teinte table des oifèaux 8c des pommes
de pin, en louant leurs idoles. 8c blafphêmantcon-
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