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T h i l o f i . i v . c . 1 1 .
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H i e r , f c r l p . in
U iU r .
601 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
renverfer ce qui s’étoit fait à Seleucie. Ils y firent venir
les évêques de Bithynie , & il y en eut au mpins
cinquante. Les plus connus fo n t, Acaçe de Gefarée,
Eudoxe d’Antioche, Uraniusde.Tyr, Demophile de
Berée, George de Laodicéc, Maris de Calcédoine,
Ulfias évêque des Goths, qui toutefois étoient encore
catholiques. Comme on difputoit de la foi dans
ce concile, S. Hilaire.votant le péril extrême où elle
étoit réduite , parce que les Occidentaux avoient été
trompez, & que les Orientaux étoient opprimez par
la brigue la plus forte : il prefenta une requête à l’empereur
: qui eft le rroifiéme des difcours que nous
avons de lui à Conftantius. Il parle d’abord d e l’m-
juftice de fon e x il, & fe foumet à paffet fa vie en pénitence
au rang des laïques : s’il a fait quelque chofe
d ’indigne, non pas de la fainteté d’un évêque>, mais
de ¡la probité d’un fimple fidele. I l offre de convaincre
de fauffeté l’auteur de fon exil, c’eftà-dire Saturnin
d’Arles; qui étoit alors prefent à C. P.
Mais luiffant à la difcretion de l’empereur, de le -
coûter fur ce point, quand il lui plaira : il lui parle
du pcr.il de la foi ; & après lui avoir reprefentê-f absurdité
de tant de nouvelles formules, il lui demande
audience fur ce fujet, en prefence du concile, qui
en difputoit alors. Et je la demande, dit-il, non pas
tant pour moi , que pour vous & pour les églifes de
Dieu. J ’ai la foi dans le' coeur §cn’ai pas befoin d’une
profeffion extérieure, je garde ce que.j’ai reçù: mais
fouvenez-vous qu’il n’y a point d’heretiqué qui ne
prétende que fa doéfcrine eft conforme: à lecriture.
L i v r e q u a t o r z i e ' m e . 603
Il promet de ne rien dire d’étranger à l’évangile : rien ~ '
qui puiffe caufer du fGandale, & qui ne ferve à la paix N' 3
de l'Orient & de l’Occident. Les Ariens n’oferenc accepter
ce' défi f ôé ils perfuaderent à l’empereur de ren-
voïer Hilairè en Gaule, comme un homme qui fe-
moit la difeorde & qui troubloit l’Orient. On le
renvoïa donc, mais fans révoquer la fentence de fon
exil. ; ■
Lés ÂCâciéns délivrez d’un tel adverfaire, confir- »j .
merént la formule dé foi qui avoit été reçûë à R i mini,
& la firent fouferire aux Demi-Ariens, en leur .
promettant de condamner le dogme des Anoméens ;
ce que toutefois ils né firent pas. Ainfi tous les évê- Wfm
qués jïrefens la fignerent. Enfuite le concile, pour
contenter l'empereur, procéda à la condamnation
d’ Aëtius ; le dépofa du diaconat & le chaffa de l’é-
glife. Ils en écrivirent une lettre à George d’Alexan- S p L 'y.y.
drie : par laquelle ils déclarent qu’ils ont dépofé c-18,
Aëtius-, comme auteur du fcandale & de la divifion
des égli’fés ; 8c défendu de lire fes écrits comme inutiles,
le menaçant d’anathême avec fes feétateurs,
s’il perfifte dans les mêmes fentimens : que tous les
évêquës ont fouferit à fa condamnation, excepté
Serras , Eftienne, Heliodore & Théophile : quoique
Serras rendît témoignage d’avoir oiii dire à Aëtius,
que Dieu lui avoit révélé tout ce qu’il avoit tenu caché
, depuis lès apôtres jufques alors. Ils déclarent
d onc , qu’ils ont feparé de leur communion ces quatre
évêques pour fix mois ; à condition que fi dans
ce terme ils ne fe foumettent, ils feront dépofez ,
& on leur donnera des fucceffeurs. Serras étoit évê-
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