
i x 4 H i s t o i r e E c c l e s i à s t i q J î e .
*h. c. ). étoit reprefenté avec fes enfins, aïant la croix fur
fa tête , & fous fes pieds un dragon percé d'un dard
par le milieu du ventre, & précipité dans la mer.
vit*!'¡e^' if f J hoit des livres pour le fervice des nouvelles
eglifes de C. P. L’empereur s'adreifa pour ce fujet
à Eufebe deCefarée, 5c lui écrivit une lettre par
laquelle il lui marque, qu’une grande multitude
s’étant convertie à la foi dans cette nouvelle ville ,
il a jugé à propos d’y bâtir plufieurs églifes -, &c le
charge de faire écrire en beau parchemin par les
fneilleurs ouvriers cinquante exemplaires des fain-
tes écritures lifibles 5c portatifs d’une écriture belle
& correéte. J'a i écrit, ajoute-t-il, au tréforier delà
province de fournir toute la dépenfe néceifaire ;
vous aurez foin que ces exemplaires foient écrits au
plutôt ; Se en vertu de cette lettre vous prendrez
des voitures publiques pour me les envoyer par
un des diacres de votre églife. Eufebe ne manoua
pas d’executer promptememt cet ordre , 8c d’envoyer
à l’empereur ces exemplaires en cahiers de
trois 8c de quatre feiiilles magnifiquement ornez.
Au refte, il y avoir raifon de s’adreflfer à Eufebe
plutôt qu’à un autre , pour avoir des exemplaires
correéts -, parce qu’outre qu’il étoit connu pour
très-favant, il avoir hérité de la bibliothèque du
martyr Pamphyle.
Il n’y avoir pas long-tems qu’ Eufebe avoir mis
au jour fon hiftoire ecclefiaflique. C ’eft la plus an-
ciennequi nous refte, elle commence à l’avenemenc
du Sauveur 8c à la publication de l’évangile, & continue
jufqu’à la fin des perfecutions 6c la défaite
L i v r e o m z i e ’m b ; i i y
4e Licinius. Tout l’ouvrage eft diftribüé en dix livres^
8c ce qui le rend plus précieux , eft le grand
nombre depaflages des auteurs les plus anciens qui,
la plupart, ne nous reftent plus ailleurs. On croit
qu’il prit occafion de la folemnité de la vingtième
année du regne de Conftantin pour publier cet ouvrage.
Sa chronique finit auffi au même tems, c’eft PaSi 4„. ilfr
à-dire, l’an 3.17. Ce font des tables de l’hiftoire uni-
verfelle , depuis le commencement du monde, année
par année -y ôc c’eft le principal fond qui nous
refte pour l’étude de la chronologie.
L’empereur eroiant avoir éteint les difputes des xivr.
Ariens , fit une loi contre les autres hérétiques r H | conm
/ » - _ . 1 1 ‘ hcretiqucyr nommément contre lesNovatiens3lesValentiniens, Concernons..
I les Marcionites ,lesPaulianiftes,lesCataphrygiens *if' f 1"*'**
I ou Montaniftes, par laquelle il leur défend de s’af-, ** «j.
I fembler pour l’exercice de leur religion, ni dans les
I lieux publics, dont ils etoientenpoffeffion , ni mê-
I me dans leurs maifons particulières , ordonnant ^
I que les lieux d’aflemblées leur feroient ôtez 8c ’
I donnez à l’églife catholique , ou adjugez au public,
j lüordonna auffi la recherche de leurs livres, 8c par-
I fa on découvrit que plufieurs s’appliquoienc à des
maléfices. Les chefs s’enfuirent ; quant i leurs fec-
tateurs, il y en eut un grand nombre qui revin-
I rent à l’églife j les uns de raauvaife foi en diffimu-
I lant pour un tems,les autresfincerement. Les évêques
les difeernoient avec foin r rejettant les hypocrites,
& ne recevant tes autres, qu’après de lon-
I g ut*s épreuves.. Ils traitorent ainfi les hérétiques ^
I mais pour ceux.qui n’étoient que fchifmatiques * 0 ®