
Sezom. i t . e. ip.
jtp. Hilar. fragrn,
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les peuples : elle ne veut pas que l’on parle d’une
feule hypoftafe en la perfonne du Pere , du Fds &
du S. Efprit. Enfin elle dit anathême à toutes les he-
refies, tant anciennes que nouvelles, contraires à cet
écrit : c’eft-à-dire qu’elle condamne la doctrine ca<-
tholique. Ceux qui fe trouvèrent à Nicée lignèrent
cette Formule ; 5c lès Ariens la voulurent faire paf-
fcr pour la profeilion de foi de Nicée en Bitbinie,
5c tromper les iimples par cette confufion de nom :
car e’eft pour cela qu’ils avcfient affeCté ce lieu : mais
l ’artifice étoit fi groffier, que peu de gens y furent
trompez. Les députez du concile de Rimini aïant
iïgné cette formule , firent un aéte de réünion avec
les Ariens en ces termes :
Sous le confulat d’Eufebe & d’Hypatius le fixié-
tne des ides d’Odobre , c’eft-à-dire, le dixième d’Oc-
tobre 3j5?. les évêques s’étant affis à Nicée nommée
auparavant Uftodizo , en la province de Thrace ;
fçavoir R e ftitu t, Grégoire , Honorât 5c les autres
qui y font nommez jufques au nombre de quatorze,
que nous ne connoiffons point d’ailleurs. Il y
a apparence que les dix premiers députez y fo n t ,
& que les quatre autres avoient apporté -la fécondé
lettre du concile de Rimini. Après les.avoir nommez
, l’a&e continue ainfi : Reftitut évêque de Car-
thage a die : Vous fçavez , mes faints confrère? , que
quand on traita de la foi à R im in i, la difpure caufa
de la divifion entre les pontifes de Dieu , par la fug-
geftion dû démon : d’ou il arriva que moi Reftitut
5c la partie des évêques qui me fui v o it , nous
prononçâmes une fcntence contre Urface , Valens,
Germinius
L i v r e q u a t o r z i e ’m e . ' 577
Germinius 5c Caïus comme auteurs d’une mauvaife ~
doétrine ; c’eft-à-dire que nous les feparâmes de no- ™
trë communion. Mais aïant examiné toutes chofes
de plus près, nous avons trouvé, ce qui ne doit déplaire
à perfonne : c’eft-à-dire que leur fo i eft catholique,
fuivant leur profeilion, à laquelle nous avons
auffi tous fouferit ; & qu’ils n’ont jamais été hérétiques.
C ’eft pourquoi la concorde 5c la paix étant un
très-grand bien devant Dieu, nous avons été d’avis de
Gaffer d’un commun confentement tout ce qui a été
fait à R imini, de les recevoir pleinement à notre
eommuniçm, 5c ne laiffer aucune tache fur eux. Puif-
que nous fommes prefens,. chacun doit dire , fi ce
que j’ai avancé eft véritable, 5c le fouferire de fa maint
Tous les évêques dirent :,Nous le voulons , 5c fouferi-
virent.
Les députez eurent alors la liberté de retourner f . m x A Suite du concilô-'
a R im in i, & l’empereur manda en merne temps aù <te Rimini.-'
prefet Taurus, de ne point fouffrir que le concile fe sw-suip.tii'.u
feparât, jufqu’à ce que tous des- évêques euffent fouferit
cette formule de Nice> en Thrace, 5c d’envoïef
en exil les plus opiniâtres, pourvu qu’ils ne fuffent
pas plus de. quinze. Il écrivit auffi aux évêques , Ap.mur. freins
pour leur enjoindre de fupprimër les mots de fub- ?' 4Jî"F>
ftance & de confubftantiel. - Urface & Valens revinrent
donc à Rimini victorieux', leur parti prit
le deffus, 5c s’empara de l’églife, dont il ch alla les
catholiques Ceux qui avoiénr toujours été-de leut
parti dans le concile, écrivirent aux évêques d’O-
rient, qu’ils étoient de même fendaient qu’eux, 5î
qu’ils en avoient toûjours été. Enfuite répondant à Ap.mùr.ü'u,-
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