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L'empereur con-
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5î>(î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
empldïcz ; premièrement de Theognofte qu il qualifie
fçavant homme, Si que nous ne connoillons point
d’ailleurs : puis de S. Denis eveque d Alexandrie, &
de S Denis évêque de Rome du même temps : enfin
d Origene à qui il donne toüjoursle titre de laborieux.
Il rapporte les paffages de tous ces auteurs ; Sc ajoûte
à la fin du traité : Quand vous 1 aurez reçu, liiez le
en votre particulier : fi vous 1 approuvez , lifez-le
auffi aux freres qui feront prefens, afin qu’ils fçuchent
eftimer le concile & condamner les Ariens. Une autre
Sofctfm. t v . r . 23.
Hilar. in Conft.
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conférence 011 les Ariens ne fçaehant que dire ,
avoient avancé que S. Denis d Alexandrie avoit ete
dans leurs fentimens : obligea S. Athanafe de prendre
fa défenfe , pour montrer qu’il n’en avoit point
eû d’autres que ceux de l’églife, entièrement oppofez
aux Ariens. Il fe plaint d’abord, quil a ete averti
tard de cette conférence, & témoigné etre curieux
de ces fortes de nouvelles.
Les Demi-Ariens avant que de quitter Seleucie ,
choifircnt dix députez pour envoïer a -1 empereur
l’inftruire de ce qu’ils avoient fait, iuivant 1 ordre
qu’il en avoir donne en indiquant les deux conciles.
Les principaux étoient, Eulbthe de Sebafte, Baille
d’Ancyre, Silvain de Tarfe & Eleufius de Cy-
zique. S. Hiiaire partit avec eux & fit auffi le voiage
de C. P. pourfçavoir ce que l’empereur ordonneroit
de lui, &c s’il le renvoïeroit en fon exil. Acace &C
ceux de fon parti furent plus diligens que les Demi-
Ariens : ils arrivèrent les premiers & prévinrent 1 empereur
, aïant gagné les plus puiffims de la cour, par
la conformité de leurs fentimens, par les flatteries
L i v r e q u a î o r z i e ’me . 597
& les prefens qu'ils leur faifoient, aux dépens de
leurs églifes. L’autorité' d’Acace étoit grande : il
avoit naturellement de la force dans fes penfées &
fes difeours, & de l’induftrie pour executer fes def-
fèins : il gouvernoit une églife illuftre : il faifoit gloire
d’être difciple d’Eufebe fon prédeceifeur , dont
les écrits & la réputation faifoient paifer Acace pour
plus fçavant que les autres. Il lui fut donc facile, de
donner à l’empereur mauvaife impreffion du concile
de Seleucie: en lui difant,que l’on y avoit rejetté
la profeffion de fo i , qui avoir été dreffée à Sirmium
en fa prefence. Les dix députez des Orientaux étant
arrivez à C. P. aimerent mieux ne point entrer dans
l’èghfe,que de communiquer avec ceux qu’ils avoient
dépofez à Seleucie. Ils demandèrent à l’empereur
que l’on examinât les blafphêmes & les crimes d Eudoxe
: l’empereur dit qu’il falloit auparavant juger la
queftion de la foi. Bafile d’Ancyre fe fiant a fon ancienne
familiarité, voulut lui parler librement & lui
reprefenter , que fon procédé tendoit a ruiner la
do&rine des apôtres : mais l’empereur en colere lui
impofa filence , lui reprochant qu il etoit 1 auteui du
trouble des églifes.
Euftathe prit la parole, & dit : Seigneur, puifque
vous voulez que l’on examine la foi , voïez les blafphêmes
qu’Eudoxeaoféavancercontrelefiisde Dieu.
En même temps il lui prefenta une expofition de foi,
où entr’antres impietez étoient ces paroles : Ce qui
eft énoncé différemment eft diffemblable en fubftance.
Il n’y a qu’un Dieu le pere, de qui eft tour, & un
feigneur J . C. par qui eft tout : de qui & par qui, font
F f f f iij
A n. 359.
Epifl. orient, api
Hiiar. fragm. p•
4 9 A .
Theod. il. c. 7 .