
^ “ qu’ils nomment : mais nous ne fçavons pas le fon-
’ 3 4 ?" dement de ces calomnies. Ils condamnent Maxi-
min , pour n’avoir pas voulu recevoir les évêques
qu’ils avoient envoïez en Gaule ; c’étoit les députez
2j. ^ conci[e d’Antioche en 34 1. pour avoir communiqué
le premier avec Paul de C. P. & avoir été cau-
^ fe de Ton rappel & des homicides qui avoient fuivi.
Ils difent que Protogene s’ell condamné lui-même ^
parce qu’il â plufieurs fois foufcrit la condamnation
de Marcel : Que Gaudence n’a pas fuivi fon préde-
ceffeur Cyriaque , qui avoir foufcrit à la condamnation
des coupables ; & qu’il a eu l’impudence de défendre
Paul.
Et parce , d ifen t-ils , que ceux qui étoient avec
Ofius ont voulu ruiner la foi catholique , en intro-
duifant l’herelie de Marcel : nous avons été obligez
de dreffer une confeiïion de f o i , que nous vous
prions tous de foufcrire , aufli-bien que nos décrets,
iî - tôt que vous aurez reçu nos lettres. Us mettent
enfuite leur confeiïion de foi , qui n’a de remarqua-
Af HiUr. de b!e que l’omiiïion affedtée du confubftantiel. Cette
jÿtud.p. 3;6. lettre efl- foufcrite par foixante & treize évêques,
dont les principaux font Eftienne d’Antioche qui eft
le premier, Menophante d’Ephefe , Acace de Cefa-
rée en Paleftine, Théodore d’Heraclée , Quintien
de Gage, Marc d’Arethufe, Dion ou plûtoft Dia-
née de Cefarée en Cappadoce , Baiile d’Ancyre ,
Eudemon de Tanis & Callinique de Pelufe , tous
Ap. Athan. ai deux Meleciens : le fameux Ifchiras de Mareote,
•tel.p. 78*. JsJarciiTe d’Irenopolis , Eutychius de Philippopolis
& Valens de Mûrie. Cetre lettre fut adreffée entre
L i v r e ' d o u z i è m e . 381
autres à Donat évêque fchifmatique de Carthage,
pour l’attirer au parti des Ariens. Ce qui n’empêcha
pas les Donatiftes de demeurer dans la vraïe doctrine
, fur ce point de la confubftantialité du ver.be.
Seulement ils prenoient avantage de cette lettre,pour
montrer qu’ils étoient unis de communion avec les
Orientaux ; la faifant paifer fous le nom du concile
de Sardique : & il faut avouer que cet équivoque nui-
fit depuis au véritable concile. Ceux qui ne voulurent
pas reconnoître l’autorité de fes canons, particulièrement
touchant les appellations à R om e , le
traitoient de concile d’Ariens: & ceux qui vouloient
faire valoir ces canons, les attribuoient au concile
de Nicée -, confiderant celui de Sardique comme une
fuite. Enfin, le concile de Sardique fut décrié par
l’abfolution de Marcel d’Ancyre , dont la réputation
eft demeurée tachée fur le point de la dodtrine :
faint Athanafe lui-même aïant découvert dans fes
difeours quelques nouveautez qui avoient donné oc-
cafîon aux erreurs de Photin , fe fepara de fa communion
; & faint Epiphane dit, qu’ayant un jour demandé
à faint Athanafe ce qu’il en penfoit : S. Athanafe
lui répondit en foûriant : Il n’étoit pas éloigné
de la malice.
Depuis ces deux conciles , l’Orient fut quelque
temps divifé de l’Occident : la borne de leur communion
étoit celle des empires , le mont Tifouquis
entre la Thrace & l’Illyrie. Jufques-là, c’eft à-dire
en Orient, ceux qui croïoient différemment ne laif-
foient pas de communiquer enfemble : mais en deçà
B b b hj
A n . 34 7 .
Aug. epift. 44;
n. 6. ad Êleuf.
V .conc. Carth,
x i . an. 419 .
H ila r .fragm. p*
413- A.
Epiphrh&ref. J i *
n. 4.
Socr. 11. e. 10*-
Sozom» n 1. c. 13«