
An. 3 3 6.
Socr. r. c» }£.
S o z .o in .il• c, 33.
Athan inA rr.i •
p. 190.
JZpiph.h&vef. 73.
». i*
L V I I I ,
- Mort d’Arius.
Rw/i 1 . 1 1 .
5m-. 1 . c. 37.
So&om, 11. 19.
¿50 H i s toir e E coles i a s t iqu é .'
catholiques, & ce fût le fondement de l’accufàtioti
formée contre Marcel à Jerufàlem, & renouvellée
à Conftantinople.
Les Eufebiens prétendoient auffi l ’a voir convaincu
de tenir la doctrine de Paul de S amoiàte, & de
dire que le Fils de Dieu a voit pris fon commencement
de Marie ; 8c que fon regne auroit une fin.
Us difoient même qu’il a vo it promis de brûler fon
livre 3 8c comme il refufoit de le fa ire , &: refiftoit
courageufement à toutes leurs follicitations, ils aigrirent
l’empereur contre lu i , fous pretexte qu’il lui
a vo it fait in ju re , en n’affiftant pas à la dédicace de
l ’églife de Jerufàlem. Ils le dépoferent donc ; &
même l’ excommunièrent ; puis ils mirent à là place
Bafile qui a voit la réputation d’être éloquent & capable
d’inft'ruire. Us crurent en le faifànt évêque
donner un puifïànt défenfeur à leur herefie. En
même tems ils dreiTerent une expofition de leur
f o i , oppofée aux prétendues herefies de Marcel ;
8c l’envoyercut aux évêques d’O r ie n t , pour leur
faire fçavoir en quels tems ils avoient reçû ladoétrine
de la confiibftantialité. Car n’ofànt combattre ou vertement
le fymbole de N ic é e , qui étoit la fo i du
p r in c e , ils tâchoient de l’éluder par des explications
captieufès.
Mais le but principal des Eufebiens dans ce concile
de C . P. étoit le rétablifïement entier d’Ârius.
I l é to itp re fen t, & l’empereur l’a voit fait venir pour
rendre compte de là conduite. Car après qu’il eût
été reçû à Jerufàlem , il s’en alla à Alexandrie ,
eiperant profiter de l’abfènce de S. Athanafè 5 mais
L i v r e O n z i e ’ me . 231
le peuple catholique ne l’y p ouvoit fouffrir ; & comme
il a vo it grand nombre de p a r t io n s , il s ’excita
des tumultes , dont l’empereur fut a v e r t i, 8c ordonna
à Arius de venir à C . P. On difoit même que
les Eufebiens avoient follicité cet: ordre , du moins
ils voulurent en profiter pour faire rentrer Arius
en la communion de l’églife, dans la ville impériale
à la face de l’univers. Le fàint évêque Alexandre
de C. P. quoi qu’âgé de plus de quatre-vingt- dix
ans, leur refifta avec une force invincible, 8c n’aiant
pû détourner l’ordre de l’empereur p our faire v e nir
A riu s , il n’eût aucune complaiiance pour lui
I quand il fut arrivé. Les Eufebiens le prioient d’a-
j vo ir compaffion de ce prêtre 8c de le recevoir en
efprit de p a ix ; ils le faifoîent iolliciter par d’autres
perfonnes, qui ne s’appercevant pas de leur m alice,
venoient de bonne fo i lui faire de grands éloges de
la douceur. Alexandre répondoit : La douceur dont
j’uferois envers A r iu s , ferait une vraie cruauté à
l ’égard d’une infinité d’autres ; les lo ix de l ’eglifè
ne me permettent pas de contrevenir par une faufîè
compaffion à ce que j’ai moi-même ordonné avec
tout le iàint concile de Nicée.
Les Eufebiens vo y an t que F artifice étoit inu tile,
s ’emportèrent contre Alexandre , & le menacèrent
| h autement, que s?il ne recevoir Arius au certain
: jour qu’ils lui marquoient ’, ils: lé feraient dépofer
lui-même ; & qu’après l’a vo ir relégué bien loin ,
on mettrait en là place un autre évêque , qui ne;
manquerait pas de recevoir Arius & fès difciples.
L ’exemple de S. Athanafe montrait quel; é to it Leur
An. 3 3 6 .
Epiph. h&ref.6f,
n. io*