
The od. c. iv . hift.
î°*
IVEudoxe
évêque
d’Antioche.
Socr. il. c. 37.
Sozom. iv . iz.
The od. I I. hifi•
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Thilojl. IV. 4 *
j 4 § H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dès le berceau, 8c ne fouffrit point qu’il s’appliqua
aux études profanes : mais elle cultiva fon naturel,
qui étoit excellent, par la feule étude de la vertu ;
& il y fit un tel progrès, qu’il n’étoit pas inférieur à
S. Bafile, quoiqu’il n’eût ni fa doctrine ni fon éloquence.
Leonce évêque Arien d’Antiochc étant m ort,
Eudoxe évêque de Germanicie un des chefs du même
parti s’empara de ce fiege. Il étoit en Occident
auprès de l’empereur, quand on y reçut la nouvelle
de la mort de Leonce. Eudoxe dit artificieufement
à l’empereur, que fon églife de Germanicie avoit be-
foin de fa prefence en cette occafion , & demanda
permilïion d’y retourner promptement. L ’empereur
ne pénétrant point fon deiTein, lui donna congé.
Eudoxe avoit mis dans fes intérêts, les eunuques de
la chambre ; 8c appuie de leur credit il laifla fon
églife de Germanicie, & s’en alla en diligence à Antioche,
où il fe fit reconnoître évêque, comme par
ordre de l’empereur : fans le confentement de George
de Laodicée, ni de Marc d’Arethufe, qui étoient
les évêques de Syrie les plus confiderables ; ni des
autres qui avoient droit à cette élection. Eudoxe
étoit originaire d’ArabiiTe dans la petite Armenie ,
fils de Cefarius, qui après avoir aimé les femmes &
vécu dans la débauche, avoit expié fes pechcz par
le martyre. Le fils étoit d’un naturel doux , ingénieux
& adroit, mais extrêmement timide 8c adonné
au plaifir. S. Euftaehe évêque d’Antioche n’a-
voit pas voulu le recevoir dans fon clergé, à caufe
de fa mauvaife do&rine : mais après que S. Euftathe
L i v r e q j i a t o r z i e ’m e . 549
fut banni, les Ariens non feulement l’admirent à la
clericature, mais l’éleverent à l’épifcopat ; 8c le mirent
à Germanicie fur les confins de Syrie, de Cili-
cie 8c de Cappadoce : il aiïifta en cette qualité au concile
d’Antioche de la dédicace en 34 1. Il étoit pur
Arien, difciple d’Aëtius, qui ne vouloir pas reconnoître
le fils de Dieu femblable en fubftance aupere.
Les eunuques de la cour étoient dans la même erreur
i 8c l’on nomma cette feéte les Anoméens, du
mot grec Anomoies qui fîgnifie dilfemblable.
Eudoxe aïant envahi le fiege d’Antioche, ne fe
mit pas en peine de cacher fa malice, comme Leonce
avoit fait : il combattoit ouvertement la doétrine
catholique , 8c perfecutoit en toutes maniérés ceux
qui ofoient lui refifter. Aëtius aïant appris fon éta-
bliifement, revint auifi-tôt d’Eg yp te , 8c amena
avec lui Eunomius : préférant le iejour d’Antioche
à tout autre, par la conformité qu’il trouvoit en
Eudoxe ; 8c quant aux fentimens 8c quant à la vie
molle & voluptueufe. Il étoit donc fon flateur 8c
fon parafite , & attiré par la bonne chere, il fui voit
les meilleures tables. Eudoxe le voulut rétablir dans
le diaconat où Leonce l’avoit élevé, & le propofa
dans un concile , qu’il fe preiïa d’aifembler : mais la
haine contre Aëtius l’emporta fur PempreiTement
d’Euxode ; 8c il ne put obtenir fon rétabliflement.
En ce concile étoient Acace de Cefarée &Uraniusde
T y r , uni de fentimens avec Eudoxe. Ils condamnèrent
également le mot d’homoioujtos 8c celui d'ho-
moouftos , c’eft-à-dire , de femblable en fubftance 8c
de confubftantiel : fous prétexte que les évêques
Z z z iij
Athan. de fyn.
p. %6o.
Sup. I. x i i . n.
47.
Theodor, i l. hifi.
MSocr.
U.c. 37.
Sozom. iv . e. n i
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