
4 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
-------------- égard. II oublia des lettres favorables qu’il lui avoit
A n . 3 y z. écrites, & les promeiTes qu’il lui avoit faites de vive
voix , même avec ferment, lorfqu’il le renvoïa chez
lui : il refolut de le faire condamner par les évêques
d’Occident, & de le chafler encore de fon égli-
fe. Ou plûtôc il fe IaiiTa entraîner à la paffion des
Ariens.
1 x Ils commencèrent par s’adreifer Libete pape. Con- . - , N I . au rp api e Libéré.
eiie i'Aries. il avoit lUGcede a J ules , qui mourut le douzième
Lib, to n t if. d’A v r il, fous le cinquième confulat de l’empereur
suf. i. xi. ». i». Conflantius avec le cefar Conftantius Gallus, c’eft-
à-dire l’an 352.. après avoir tenu le faint iîege quinze
ans deux mois & fîx jours. Nous n’avons de lui que
les deux lettres dont il a été parlé ; la grande aux
Eufebien? , l’autre à l’églife d’Alexandrie fur le re-
E p i/ i.x -L ib e rii tour de faint Athanafe. Libéré fut élû pape malgré
ap. H iU r .f r agm. , . , . I _ r , p
pag. 45s. & «p. lui un ou deux mois après : s étant acquitte de Ion
l&ffrjf f l l i 1 devoir dans un miniftere inférieur avec une grande
humilité. Les évêques Orientaux lui écrivirent contre
faint Athanafe, pour lui perfuader de lui refufer
fa communion, & il lut leur lettre dans un concile
d’évêques d’Italie aifemblez à Rome : mais il y
lut auffi une lettre de foixante & quinze évêques
d’Egypte en faveur de faint Athanafe. C ’eft pourquoi
le concile voïant un plus grand nombre d’évêques
de fon cô té , jugea qu’il étoit contre la loi
de Dieu de confentir aux Orientaux. Libéré leur
emc. p. 744. r£ponfe Conformément à cette refolution ; &
de 1’ avis du même concile , il envoïa à l’empereur
Conftantius Vincent évêque de Capouë , &
. * quelques
quelques¡autres.pour le prier de fa ire aiTembler ün — a---------- ■
concile a A q u ile e , comme il a vo it re fo lu depuis f S &
long-temps. On croit que V in c en t de C ap ou ë eft
le meme qui v in g t-hu it ans auparavant a vo it pré-
■ iidé au conc ile de N i c é e , au nom du pape S Sil-
| veftre. L e concile fe tint dans les Gaules à A r le s , où M I '%
■ l’empereur v in t après la défaite & la mort de Ma-
■ gnence, & y féjourna depuis le mois d ’O d o b r e
■ de l ’an 353. jufques au printemps de l’année fu ivante.
I A u m Ê ^ ay Ia nlême année étant à C . P . B B B H
il a vo it fa it un edit en fa v eu r des clercs : nour ren- IN 4-
dre plus faciles les aiTemblées ecclefiaftiques des c- rwT/vi. 1 «
S peuples, qui fe conve rtiffoient tous les jours. I l ac-
I corde aux clercs par cette lo i , premièrement le -
■ xemption des c en s , que l ’on p a ïo it au fifc pour les
I fo n d s 'd e terres : fecondement l’exemption des char-
I ges fordides.: comme de fournir de la f a r in e , du
I pa in, du charbon : à l ’exemple des p rin c ip au x ’ offi-
I ciers qui en étoient exempts. L a troifiéme exemp--
I tion eft de la contribution lu ft r a le , qui fe le vo it
I fur les marchands. L a derniere des parangaries , o u
I courvé es, pour fou rn ir les chevaux & les voitu re s
I publiques. On étend ces privilèges à leurs femmes
I leurs enfans & leurs efclaves : car la plupart des
I clercs inférieurs étoient mariez , & plufieùrs étoient
I marchands ou artifans. Or il eft c e rta in , dit cette
I l o i , que le gain qu’ils tirent de leurs boutiques .
I tourne au profit des pauvres. Sur la fin de la même r c _ , ^ I
I annee C onftantius fit une autre loi pour défendre ^
I les facrificés n o d u rn e s , que Magnence a vo it permis ^
Tome U I . H h h