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H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
eft Porphyre, ruinoient l’idolâtrie en la voulant ren-
Lib.iv.f.i.&c. dreraifonnable. CaritamettoientunDieu fouverain
au-deiTus duquel étoient d’autres dieux fubalter-
nes, puis des dénions bons & m auvais, Se enfin des
héros. Il n'y avoitque les mauvais démons qui de*
mandaient des facrifices fanglans; ils étoient auifi
les auteurs des oracles, desdevinationsôe de toute
l a magie. Or ces philofophes enfeignoient qu’il fallait
renoncer au culte des démons , pour fervir le
Dieu fouverain ; Se ce Dieu étoitfi grand, félon eux,
que tout culte extérieur , même de paroles , étoit
indigne de lu i, ainfi il ne devoir plus refter parmi
les hommes de marque fenfible de religion. Eufebe
s’attache en particulier à réfuter les oracles, comme
ce qui retenoit plus les peuples dans leurs anciennes
fuperftitions. Il les combat , 8c toute devinationen ,
général, par les raifonsdes philofophes Grecs, Epicuriens
8c Péripatéticiens ; 8e il examine en détail
tous les oracles célébrés, pour en montrer l’illufion.
Enfin il détruit l’opinion du deftin, fur laquelle ils
étoient fondez, montrant par les philofophes, que
cette opinion détruit le libre arbitre.
Il pafle enfuite aux Hebreux, 8e montre l’excellence
de leur doéfrine, en la comparant avec ce qu’il a
rapporté des autres nations. Ildiftingueles HebreuX
des Juifs ; en ce que les Juifs font un peuple particulie
r , fournis à la loi de Moïfe , & à toutes fes cérémonies
8e fes obfervances pénibles ; au lieu que
les Hebreux, c’eft-à-dire les fideles qui ont vécu depuis
le commencement du monde jufques à Moïfe ,
ne fui voient que la loi de nature, & la lumière delà
Lib. i
TH.f. f.
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L i v r e d i X i e ’ m e . i i
ration, commune à toutes les nations. Leur morale
étoit très-pure, leur dodtrine confiftoit principalement
à reconnoître un Dieu créateur de l’univers,
qui le gouverne par fa providence : 8e fa parole ou
fagefle fubfiftante, par laquelle il a tout fait : des ef-
prits bons & mauvais, les uns parfaitement fournis
à fes volontez, les autres rebelles: l’homme compo-
fé de deux parties , d’un corps terreftre , & d’une
ame immortelle.
Il vient à la loi de Moïfe faite pour les Juifs , ui- TIIt*
c ’eit-à-dire pour la nation particulière qui habitoic
la Judée. Il en décrit l’excellence par les témoignages
de Philon, de Jofeph 8c d’un autre Ju i f célébré
nommé Ariftobule. Il montre que les Juifs & leurs
hiftoires n’ont pas été inconnus aux Grecs, en rap- ub. «.
portant les pairages des auteurs Grecs, qui en ont
parlé. Il prouve par leur propre aveu qu’ils avoient H *'
emprunté tous les arts, les lettres 8c les fciences de
ceux qu’ils nommoient barbares, 8c en particulier
des Hebreux : 8c il démontre l’antiquité de Moïfe
8c des prophètes au-deifus des auteurs Grecs , par ce
qu’en avoient déjà écrit Africain , Tatien 8c Clément
Alexandrin. Pour montrer de plus en plus
avec combien de raifon nous avons préféré les traditions
hébraïques aux grecques, il fait voir la conformité
des fentimens des plus celebr-es philofophes
avec les Hebreux : 8c commence par Platon , com- *“ •
me le plus excellent de tous. Il ie fert même de fon
autorité, pour montrer l’impieté delà théologie fa- tib- g111:
buleufe des poètes; 8c laneceffité de foucenir la vë- m. xit.
rité , même aux dépens de notre vie. Quant aux
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