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An. 3 13 .
Ibid, e. 7.
Zojim• lib>-1 .
p. 671>
An, 315 .
Togi. «tt, 3 1 a,
f». ¿a.
Chi .pafch.p, 181.
Enron, an, 311*
71. i©*»
4 H i s t o i r e E c c l e s 1 a s t i q u e .'
faífiez reftituer aux églifes des Chrétiens catholiques,
tout ce qui leur appartenoit dans chaque ville
ou dans les aucres lieux, &c qui eft maintenant occupé
par des citoyens ou par d’autres perfonnes.
Faites-leur rendre inceffamment tout ce qu’elles
avoient, foit jardins, foit maifons, foit quelque
autre chofe où elles euifent droit, fi vous voulez
nous donner des marques de votre obéïffance. il
adrefla au même Anulin une lettre portant, que
dans fa province tous les miniftres de l’églife catholique
à laquelle, d it-il, Cecilien préfide, & q u e
l’on 3 coutume de nommer clercs, feront exemts
de toutes les charges publiques, afin que rien né
les détourné du fervice de la religion. On ne peut
douter qu’il n’ait écrit de même aux autres gouverneurs
des provinces.
Conftantin ne fit pas celebrer les jeux feculai-
res , dont le tems échût l’année qu’il fut confuí
avec Licinius pour la troifiéme fois, c’eft-à-dire,
l’an de J C. 31 3'. & les payens ne manquèrent pas
de dire que les dieux irritez de cette omiftion, en
avoient puni l’empire Romain,par tous les malheurs
qui arrivèrent depuis. Cette même année 3 1 3. fut la
première des Indiétions, qui commencèrent le
vingt-quatrième de Septembre de l’année précédente
312. On ne fait pas bien l’origine. Le nom
fignifie l’impofition d’un tribut : il eft affez vrai-
femblable que c’étoit ce queles provinces devoient
fournir aux troupes pour leurfubfiftance; que cette
impoficion fe renouvelloic tous les ans un peu avant
l’hiv e r, comme la taille parmi nous, & que l’on en
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L i v r e d i x i e *me . 5
Comptoit quinze de fuite , parce que les foldats
Romains étoient obligez à fervir quinze campagnes.
il étoit neceflaire de marquer ici le commencement
des Indiétions, parce que l’on s’en fert
encore dans le ftile ecclefiaftique.
Entre les églifes qui furent rebâties en ce commencement
de liberté, nous avons la defcription
particulière de c e lle d eT y r , dont Paulin étoit évêque.
Elle avoit été ruinée comme les autres, ôc les
infidèles avoient pris à tâcha d’en défigurer même
la place, en y amaifant toutes fortes d’immondices.
Quoiqu’il fut facile de trouver une autre place ,
Févêque Paulin aima mieux faire nettoyer celle-ci,
pour rendre plus fenfible la viéloire de l’églife.
Tout fon peuple contribua libéralement avec une
fainte émulation: ils mirent tous la main à l’oeuv
re , l’évêque tout le premier; & ce nouveau bâtiment
fut beaucoup plus grand & plus magnifique
que l’ancien qui avoit été ruiné. Cette églife eft la
première dont nous trouvions la defcription; mais
cell .s que nous voyons incontinent après dans les
autres pays y font fi conformes, qu’elles paroiffent
avoir été bâties à peu près fur le même modèle,
qui par Confequenc venoit d’une tradition plus ancienne.
Voici donc quelle étoit l’églife de T yr. Une
enceinte de muraille renfermoit tout le lieu faint,
dont l’entrée étoit un grand portail tourné à l’Orient,
fi élevé qu’il paroifloit de fort loin, attirant
les regards des infidèles, comme pour les appeller
a l’églife. On entroit d’abord dans une grande cour
carrée environnée de quatre galeries ioutenues de
nr.
Dédicace de l*é-
glife de T yr,