
A n. 341.
Hilar. de Syn»
P- 334» 3 55*
J t b . de Sjn-
p. 8* 4-
18S H i S T O I R B E G C I E S I A S T I Q J J E :
Les faihts évêques qui approuvèrent cette cotiï
feifion de foi , n’avoienten vûë que l’erreur qui élu-!
doit la vérité des perfonnes divines, par la pluralité
des noms qu’elle attribuoit au pere feul. C ’eft pourquoi
ils dirent troishypoftafes, pour fignifier par
ce mot des perfonnes fubljftantes; non pourfeparer
la fubftance du Pere, du Fils & du faint Eiprit par
la diveriîté d’eifence. Dans cette formule, il n’y a
rien qui marque diverfité d’eflenceôc de nature entre
le pere & le Fils; puiiqu’il eft d i t , Dieu de D ieu,
tout de tout, parfait de parfait. Il eft dit :un d’un
feul , pour exclure les idées de la génération des
liommes; il eft dit roi de roi, Seigneur de feigneur,
pour montrer l’égalité de puiffance ; 5c cequi achev
é d'exclure toute diveriité; c ’eft qu’il eft dit image
immuable 6c inaltérable de la divinité., de l ’ef-
fonce 5c de la gloire du pere, pour montrer qu’il
eft né de lu i, fans aucun changement de la nature
divinfe en l’ün ni en l’autre. C ’eft ainfi que quelques
années ¡après faint Hilaire expliquoit cette pro-
feifion de fo i, 5c montroit qu’elleéroit entièrement
catholique, il traduit effence le mot grec oufia.y
qui fe rend plus fouvent par fubftance mais c'eft
qu’il employé celai ¿de la fubftance par le grec hj-i,
fàjîajts y que f a i rendu par fubftarrce.; Cette formule
fut depuis très-eelebre, principalement parmi ceux,
qui fans être proprement Ariens, rejettoient le terj
me de confuftantiel.
c Toutefois comme la longueur ¿de cette formule
Ja rë rid o it un-peu obfcur, Thepphrone évêque de
Tyane en propofa une plus courre en ces termes.:
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Dieu fait 5c je leprens à témoin furmoname que je
erois ainfi: En Dieu pere tout-puiffant créateur de
l’univers, dequi eft tout, & enfonfils unique Dieu
verbe, puiflance, àc fageffe, N. S. Jefus-Chrift par
qui eft tout; engendré du pere avant les fiecles ,
Dieu parfait de Dieu parfait, qui eft en Dieu en
hypoftafe; & qui dans les derniers jours eft defeen-
du 5c né de la v ie rg e , 5c le refte qui regarde 1 incarnation.
Puis il ajoûte : Et au faint Efprit le con-
folateur, l’efprit de vérité ; que Dieu par fes prophètes
a promis de répandre fur fes ferviteurs, que
le Seigneur a promis d’envoyer a fes difciples, 5c 1 a
envoyé en effet. Que fi quelqu’un enfeigne ou penfe
quelque chofe contre cette fo i, qu’il foit anathême.
Soit qu’il tienne l’opinion de Marcel d’Ancyre, ou
de Sabellius, ou de Paul de Samofate, qu'il foit
anathême, lui &; tous ceux qui communiquent avec
lui. Theophrone ayant compofé cette confeffion
de fo i, la propofa devant le concile ; tous les é vêques
la reçurent & y fouferivirent. Elle a deux choies
particulières; l’une, qu’elle explique plus nettement
la precedente, la diftinéfion des perfonnes ,
fans diverfité de fubftance; en difant que le verbe
eft en Dieu en hypoftafe, c’eft a-dire, fubfiftantpar
lui-même, & non comme un accident dans fon iu-
jet. L’autre chofe qui lui eft particulière , eft de
nommer l’évêque dont la foi fufpeifte donnoit oc-
cafionà cesconfeffionsde fo i, favoir Marcel d An-
cyre, 8c les deux anciens heretiques qu’il étoit aciafé
defuivre.
JLe concile ayant ainfi réglé ce qui regardoit la
An. Î 4 1 *
xn.:
Canons du con-2
cile d’Antioçhçj