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L.
Députî
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Athan.
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2.2.8 H i s t o i r e E c c l e s i à s t i q ,u f .'
1 avoir reçu, je n’ai pas fügé pour cela Ikhyrrs di-
gne de la communion de l’églife; & vous le voïez
encore contre moi avec les Meleciens. T elle école
ladéfenfe d’Athanafe.
Ce fait d’Ifchyras & du calice rompu étant artimon
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reoce. cuie ii diverlement parles deux Pol 2 | * p • 1parties, les Eufe-
• biens perluaderent au comte Denis qu’il falloir en
avoir des informations plus amples; & pour cet
effet, envoyer des commiffaires à la Mareóte, qui
s’inftruififTent exadement de la vérité fur les lieux.
S. Athanafe &c les évêques d’Egypte reprefentoient
que cette procédure étoit inutile, & que depuis deux
ou trois ans que l’on méditoit cette accufation, on
avoit eu le loifir d’en chercher toutes les preuves.
Du moins ils demandoient que fi on jugeoit necef-
laire cette information fur les lieux, on n’y envoya
point de commiffaires fufpeds ou reçufez. Le comte
en convenoit, & il écrivit au concile que les com-
miflaires dévoient être nommez du confentement
de tous. Néanmoins les Eufebiens s’affemblefent
en fe c re t, & choifirent pour commiffaires flx des
plus grands ennemis d’Athanafe, Theognis, Maris
, Macedonius, Théodore , Urface & Valens.
Il y avoit déjà quatre jours que les Meleciens qui
ctoient a T y r avoient envoyé quatre des leurs en
E g yp te , ne’ doutant point que cette députation
ne fut ordonnée; & le foir même ils dépêchèrent
un courie.r pour faire venir des Meleciens de tout
le refte de l’Egypte dans la Mareóte, où il n’y en
avoit point encore, & y affembler les Colluthiens
ôc les Ariens.
L i v r e o n z i e ’me .’ 219
Cependant les Eufebiens couroient de tous *
cotez à T y r j pour faire figner à chaque évêque N'
en particulier leur décret de députation; ce que m
voyant les évêques d’Egypte, ils firent une prot^fta-
tion par écrit, adreffée à tous les évêques; par laquelle,
après avoir reprefenté la confpiration des
Eufebiens , leurs artifices &c leurs violences ; ils
concluent en exhortant les peres à penfer qu’ils
rendront compte de cette adion au jour du jugement
, & à fe garder de rien faire pour appuyer les
entreprifes des Eufebiens. Alexandre de Thefialoni-
que écrivit au comte Denis fur le même fujet, en
ces termes : je voi une confpiration manifefte contre
Athanafe; car fans nous rien faire favoir, ils
ont afïedé de députer tous ceux qu’il avoit recu-
fe z , quoique l’on eût arrêté qu’il faudroit délibérer
tous enfemble, qui on y envoyeroit. Prenez
donc garde que l’on ne précipite rien, de peur que
l’on ne vous blâme de n’ avoir pas fuivi dans ce ju gement
les réglés de la juftice. On craint que ces
députez parcourant les églifes, dont les évêques
font ic i, n’y jettent tellement l’épouvante, que tou- '
te l’Egypte en foit troublée; car ils font tout-à-fait
abandonnez aux Meleciens. Le comte Denis en-
voya cette lettre aux Eufebiens, les avertiffant qu’A-
thanafe auroit fujet de fe plaindre qu’il étoit cir-
convenuuôc traité injuftement ; &: leur reprefentant
que ce leur feroit un grand reproche, de n’avoir
pas le fuffrage d’Alexandre , qu’il nomme le fei-
gneur de fon ame, tant il avoit pour lui de ref^ed
& de tendreffe. Mais la cabale des Eufebiens l’emïfiij