
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e.
ce ou M aixan t frere de S. M a x im in de T re v e s . On
ne mit point d’autre év êque à la place de S. Hilaire
M c w f t . y p . pendant fon exil ; & il continua de gou v e rn e r fon
é g life par fes prêtres.
9 1 La perfecution contre les catholiques fut grande
Violence de Ma- \ _ 1 ~ , , , A , . a p
eedonius à c. p. a C . ï v tous 1 eveque A rien Macedonius , 8c fa conduite
ne fût pas moins violente que fon entrée. Il
sup, s. étoit aidé d’Eleufius 8c de Marathonius. C e der-
Soz.om. «T. e. 19. . . • / • / . . .. , r r . ,
e. zT. mer a vo it ete numéraire ou paieur des officiers du
ocr. ii . e. }8. p ref et p retoire : aïant amaifé beaucoup de bien
en cette c h a rg e , il la quitta & s’appliqua à g o u v e r ner
les h ôp itau x de m a lad e s . 8c d’autres pauvres :
puis à la perfuafîon d’Euftathe év êque de Sebafte , il
embraffa la v ie afeetique : 8c fon d a un monaftere à
C . P. il fu t diacre de cette é g life , 8c prit foin de plufieurs
monafteres d’hommes 8c de femmes : enfin
Macedonius le fit évêque de N icom ed ie . Eleufius
a vo it eu une charge honorable à la cour ; 8c Macedo-
nius le fit évêque de C y z iq u e . L ’un 8c l’autre E le u -
fius 8c Marathonius paffoient p ou r gens de bonnes
moeurs , mais paffionnez contre les défenfeurs du
con fu bftan tiel : beaucoup moins toutefois que M a cedonius.
i t l L î ! l Ti e C e lu i - c i obtint un édit de l’empereur , qu’il fit
afficher par toutes les v i l le s , 8c executer à main armée
: en ve rtu duquel les défenfeurs du confubftan-
tiel dé vo ient être ch a ffe z , non feulement des églifes,
mais des v ille s , & leurs églifes abattues. I l paifa plus
a v a n t , 8c con traigno it les catholiques à com muniquer
avec les Ariens., par les mêmes violences dont
les païens ufoient pendant les perfecutions. On ban-
L i v r e t r e i z i e ’ m e . 517
niffoit les c a th o liq u e s , on confifquoit leurs b ien s , c.».
on les ma rquoit fur le fro n t avec des fers ch au d s ,
on les f r a p p o it , on leur fa ifo it fouffrir toutes fortes
de to u rm e n s , 8c q u e lqu e s -u n s en moururent. On
compte plufieurs martyrs en cette occafion , entre
autres deux qui avoient vécu avec le S. évêque P au l,
8c qui lui fervo ien t de fecretaires : c’étoit Martyrius
diacre 8c M arcien chantre 8c leéfceur': Macedonius
les liv ra au prefet 8c les fit condamner à mort : comme
a ïant été caufe du maflacre d’He rmog ene , & de «».■
la fedition qui s’ex c ita en ces temps-là. Ils fouffrirent
co n ftam m en t, 8c furent enterrez hors de la v i l l e , au
lieu où on exe cutoit les criminels : mais depuis s’ y
étant fait des m ir a c le s , le lieu fu t p u r ifié , ôc l’on y
bâtit une églife comme à un tombeau de martyrs.
S. Je an C h ry fo ftom e la commença 8c Sifinnius l ’acheva.
L ’églife honore leur mémoire le v in g t - c in quième
d’Oétôbre.
C om m e les N o v a tiens croïoien t le verbe confub-
f t a n t ie l , ils furent compris dans cette perfecution
avec les catholiques. A g e liu s leur év êqu e s’en fu it :
plufieurs de ceux qui paifoient entr’eux pour les plus
pieux furent pris 8c maltraitez ; parce qu ils ne vou-
loient pas communiquer avec Macedonius. Après
les a vo ir battus, on les fo rço it de participer aux myf-*.
te re s , qu’on leur mettoit dans la bouche , l’ouv rant
avec un bâillon : ce qu’ils eftimoient le plus grand
de tous les tourmens. Les A rien s enle voient des
femrmes 8c des e n fa n s , qui n etoient pas encore bap-
tifez , 8c les baptifoient par fo rc e . S ils re fifto ien t ,
ils les b a t to ie n t , les mettoient en prifon , ôc leur
T t t iij