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Iexandrie, &-avoit pafie à Tyr. Des feryiteurs du
confulaire Archelaiis ayant oiii dire' dans un caba-
s ret, qu’Arfine étoit çach'é dans une certaine maifon,
remarquerènt ceux qui l’avoient dit, & en
avertirent leur maître. On le chercha, on le trouva,
il fut mis en fureté, 8c le’ confulaire en donna- avis
afei./. à S. Athanafi. Arfene fi voyant pris, nia qu’il fut
Arfene-, jufqu’à ce qu’il eût été preiènté juridiquement
a Paul évêque de T y r , qui le connoilïoit de*
puis long-tems. S. Athanafi envoya à l’empereur
un diacre nommé Macaire, pour l’inftruire de tout
ce quis’étoit paffé; 8c l’empereur écrivit à Dalmace
de faire ceiTer les pouriuites ; commanda aux Eufi-
biens aiïêmblez à-Antioche , de s’en retournera
jtfi. Atkon. f. leurs églifes, 8c écrivit à S. Athanaie une lettre où
7*s’ il condamne avec indignation-les impoftures des
Meleciens. Il ordonne qu’elle ioit lue ibuvent au
peuple ;•& .ajoute que fi les impofteurs continuent
leurs entreprifès, il ne les traitera plus félon les loix
de l’é glifi, mais filon les loix publiques, & prendra
connoiiïànce de l’affaire par lui-même. Les Meleciens
cederent à ce coup. Arfine lui-même écrivit
à S. Athanafi, au nom de tout ion clergé d’Hyp-
fèle , pour lui demander ià communion , & lui pro-
tefter l’obéïffànce qu’il lui devoit filo n les canons,
comme à ion métropolitain; Jean ¡g le chef des Me-
gfeg Aih«n. t. ficiens, demandaauffi læpaix & l’amitié de S. Atha-
Af. Athan. nafè, 8c en'écrivit à-l’empereur ; qui en eut tant de
| * joye, qu’il manda a Jean de le venir trouver par
les chariots publics, pour recevoir des marques-de
fà bienveillance; Ainil finit alors l’affaire d’Arfene..
Mais Eufebe 8c ceux de fon parti n’abandonne- -------
rent pas leur entreprife ; & ayant encore gagné
quelques Meleciens-y ils les prefenterent à l’empe- concile de Tyr..
reur, renouvellant contre Athanafi des âccufations
vagues de crimes énormes. Ils firent tant qu’ils le
portèrent à affembler un concile, & propofirent la
ville de Cefarée ert Paleftine, à eaufe d’Eufebe qui Smm.n .e.ig.
en étoit évêque, l’un des principaux du parti. Saint Ueod-1’ '■ *8*
Athanafi ne voulut point s’y rendre, fçaehant qu’il
11’y aüroit point de liberté» Il fi paffa trente mois,,
c’eft-à-dire-deux ans 8c demi, depuis l’an 3 5 1 . que V. Pagi. an. 3 31 0-
ce concile avoir été indiqué, jufques à l’an 3.3.4. l'
Enfin les Eufebiens f i plaignirent à l’empereur de
la déiobéïffanee- d’Athanafi, le traitant de fuperbe
& de tyran. L ’empereur en fut irrité* & en prit
de mauyaifes impreffions contre lui. Il changea le
lieu du concile, 8c ordonna qu’il s’affembleroit à
Tyr. Ce fut en l’année 3 3 5,. la trentième du règne
de Conftantin, fous le confulat de Conftantius 8C
d’Albin. La. caufi de la convocation de ce concile t ^
étoit, diibit-on, pour réünir les évêques divifiz ,
& rendre la paix à’ 1 eglife. L ’efnpereur étoit bien
aifi encore , d’affembler un grand nombre d’évê-
ques en Paleftine,. pour rendre plus iblemnelle la,
dédicace dé l’églifi de Jerufàlem qui étoit achevée;.;
mais les Eufebiens firent enforte qu’il ne manda à
ce concile que les évêques qu’ils lui marquèrent,
& qu’il y envoya un comte pour les appuyer de
fon autorité, fous prétexte de maintenir l’ordre, 8c
d’empêcher le tumulte. Ce comte, étoit Flavius.
D-enis, auparavant confulaire de Phenicie, donc
t e iiji