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qu i ont été p e re s , & des moines qui ont gardé la
continence parfaite . E t d’ailleurs nous fç a v o n s , qu’il
y a des clercs qui fouffrent la faim & des moines qui
jeûnent : la couronne ne fe donne point félon les
lie u x , mais félon les oeuvres. H â te z -v o u s , p u if.
que la fainte fê te approche. Qui annoncera au peuple
le jou r de la pâque en votre abfence ? Qui leur
apprendra à la fo lemnifer dignement ? I l femble que
cette fête de voit être l ’ép ip h an ie , où fu iv an t l’ancienne
coûtume on an non çoit la pâque de la même
année.
x in. C e fu t aufli vers le même temps, que faint A th a -
™l!£ °r °gie nafe éc rivit fa grande ap olo g ie : que l ’on compte ordinairement
pour la fé con d é , & qui contient toutes
les preuves de fo n innocence. E lle eft adreffée à
f c s am is , & montre deux chofes : p rem iè rem en t,
que fa caufe ne de voir, plus être e x am in é e , après
a v o ir été jugée folemnellement par les conciles d ’A le
x an d r ie , de R om e & de Sardique : dont le ju gement
a v o it été c o n firm é , par la rétractation d 'U rfa -
ce & de V a len s . E n fécond lie u , il p rou ve que dans
le fo n d s , le jugement rendu en fa fav eu r étoit fo li -
dement établi fur la vérité & fu r la juftice de fa
caufe. A u fli dans cet écrit il n ’y a de lu i qu’une
préface & une con c lu fion fo r t courte : tout le corps
de 1’ ou v rag e eft un tiflu de pièces qui fervoient à ià
ï - 7 . 1 . défenfe , fu iv an t la d iv ifio n qui v ien t d’être marquée.
C ’eft à-dire qu’il rapporte premièrement l ’hifi
toire de fa ju ft ific a t io n , commençant au concile d’A-
7. 7. lex and rie en 334. & finiifant à la rétractation d’Ur-
face & de V a len s en 3 4 9 . E n fu ite il montre que ceux
qui
L i v r e t r e i z i e ’m e . 433
qui 1 ont abfous , ne l’ont fait ni par complaifance
ni par c r a in te , mais par un pur m o t if de juftice -, &
pour cet effet il reprend l ’hiftoire de toutes les c a lomnies
avancées contre lui dès l’origine : c’e ft-à^
dire , des la conjuration des Ariens avec les M e le -
c ien s , au commencement de fon épifcopat. Là il
rapporte l’affaire d’Ifchyra s & celle d’Arfene , la procédure
du concile de T y r , la députation à la Ma-
reote , fon banniffement à T re v e s ; & finit à la le t- p. soj.
tre du jeune Con ftan tin pour fon retour. C e qui eft
dit a la f in , de la chute de Libéré & de celle d’O -
f lu s , femble avoir été ajoûté depuis ; & il paroît
par le corps de la piece qu’elle eft écrite avan t qu’ CJr-
face t k Valens euflent retracté leur rétractation , ou
du moins avant que fa in t Athanafe en eût con n o if-
fance.
L e pape Libéré aïant appris la foiblefle avec la- d
quelle Vin c en t de C apou ë fon légat au concile d’Ar- un concile,
les a vo it cédé aux A r ie n s , en fu t fenfiblement afflige.
I l en pa rloit ainfi dans une lettre à Ofius : J ’e f- Traz- 'p ’fi-^p-
perois beaucoup de lui , parce qu’il fç a vo it très-bien iV'é’"?»
1 affaire,, & qu’il.en a vo it étéplufieurs fois juge avec H’
vous : non feulement il n ’a rien obtenu , mais il a été
entraîne lui-même dans la diflimulation. J ’en fuis
dou blement affligé ; ô c j ’ai refolu de mourir pour
Dieu , p lu tô t que d’être le dernier délateur. I l veut
dire être le calomniateur de faint A thanafe. I l en
éc rivit au fil a Cecilien évêque de Spolete : l’e xh o r- 11%.
tant à ne fe pas décourager par l ’action de V in c en t. * V f f à u t u .
Comme Libè re étoit en cette p e in e ; vo ïan t qu’on 2' ç°"c'
pteffoif publiquement les autres éyêques d’Italie ,
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