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agm.
S ever. Sulp. lib.
z.p. ffS!
Athan. deJÿà.
• 874.
Sozom. vr. c. 17 .
Sup. n. 6.
568 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ."
reur , avec ordre de ne point laiffer aller les évêques
qu’ils ne convinrent d’une même foi : & l’empereür
lui promit le confulat s’il y réüififfoit : comme en effet
il fut confull’an 361. Conftantius écrivit au concile
pour avertir les peres principalement de ne rien ordonner
contre les Orientaux : leur déclarant qu il ne
l’appuïeroit point de ion autorité ; & réitérant 1 or-
jdre de lui envoïer dix députez. Cette lettre eft dat-
tée du lîxiéme des calendes de Ju in , fous le confulat
d’Eufebe d’Hypatius : c’eft-à-dire , du vingt-
feptiéme de Mai jjv * & le concile de Rimini commenta
peu de temps après.
Les catholiques s’affemblerent dans l’églife : les
Ariens dans un autre lieu , que l’on avoit laiffe vacant
exprès, dont ils firent leur oratoire : car ils
ne prioient plus enfemble. Quand on commença
à traiter de la f o i , tous les autres évêques ne fe fon-
doient que fur les faintes écritures : mais Urfa-
ce , Valens & les autres chefs des Ariens fe prefen-
terent avec un papier dont ils lurent la datte : demandant
qu’an ne parlât plus d’autre écrit fur la
f o i , ni d’autre concile ; &c foûtenant qu il ne falloir
rien leur demander davantage ,. ni examiner leurs
fentimens ; mais fe contenter de ce feul écrit. C e -
toit là derniere formule de Sirmium , dreffee le
vingt-deuxième de Mai de cette annee 3J9. oùre-
jettant les mots de fubftance & deconfubftantiel
on difoit feulement, que le fils eft femblable au pere
en toutes chofes. Il vaut mieux, difoient-ils, parler
de Dieu plus fîmplemcnt, pourvu que Ion en penfe
ce que l’on d o it, que d’introduire des mots nouveaux
L i v r e q u a t o r z i é’m e ; 569
veaux qui Tentent la fubtilité de la dialeétique,, & ne
font qu’exciter des divifions ; &c il ne faut pas trou-
hier l’éghfe pour deux paroles qui ne fe trouvent r w t u .c . 18.
point dans l’écriture. Ils»penfoient ainfi furprendre
les Occidentaux icar les Orientaux par qui ces Ariens
étoient inftruits, les regardoient comme des gens
iîmples.
Les évêques catholiques répondirent qu’ils n’a-
voient point befoin de nouvelle formule , & propo-
ferent de condamner nettement la doètrine d’Arius. ¿ t b a n .d e fyno*.
Tous s’y accordèrent, excepté Urface, Valens & les
autres de leur faétion : ainfi leur artifice fut découvert.
Nous ne fommes pas affemblez , difoient les
evêques catholiques, pour apprendre ce que nous
devons croire : nous l’avons appris de ceux qui nous
ont catechifez & baptifez , qui nous ont ordonnez
évêques : de nos peres , des martyrs & des confef-
feurs à qui nous avons fuccedé : de tant de faints
qui fe font affemblez à Nicée , & dont plufieurs vivent
encore : nous ne voulons point d’autre foi ; &
nous ne fommes venus ici que pour retrancher les s«r.*r.c.'jr.«
__ H H H 9 H S • Ü58 « • Athan. de fynod. nouveautez qm y lont contraires. Que veut dire vo- p . % 7 0 . d.
tre formule dattée de l’année & du jour du mois ? en
a-t’on jamais vu de femblable ? N ’y avoit - il point
de Chrétiens avant cette datte ? & tant de faints,
qui avant ce jour là fe font^endormis au Seigneur,
ou qui ont donné leur fang pour la foi, ne fçavôient-
ils ce qu’ils devoient croire ? c’eft plutôt une preuve
que vous laiffez à la pofterité de la nouveauté de
votre doétrine. Les Ariens voulaient foûtenir leur
datte par l’exemple des prophètes : mais on leur ré-
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