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92 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
commencement étoit le verbe, fàns condamner
ceux qui difent : Il a été un tems qu’il n’étoit point ?
Qui peut oüir dans l’évangile : Le fils unique ; &
Tout a été fait par 'lui ; fans détefter ceux qui difent
que k fils eft une des créatures ï Comment
peut-il être l’une des chofes qui ont été faites par
lui ; ou comment eft-il fils unique , s’il eft mis au
nombre de tous les autres ? Comment eft-il iorti du
néant ? puifque le pere dit : mon coeur a produit
une bonne parole ? & : Je t’ai engendré dans mon
fein devant l’aurore. Comment peut-il être diifem-
blabk au pere en fubftance, lui qui eft l’image parfaite
8c la fplendeur du pere ; 8c qui dit : celui qui
me v o it, voit auffi mon pere ? S’il eft le verbe, c’eft
à-dire la raifort 8c la fageffe du pere, comment n’a-
t’il pas toujours été ? ils doivent donc dire que Dieu
a été fàns raifbn 8c fans fageffe. Comment peut-rl
être fujet au changement, lui qui dit : Je fuis dans
k pere &; k pere en. moi ? & encore k pere & moi,
nous ne fommes qu’un. Et félon l'apôtre , J . C. eft
1e même aujourd’hui qu’hier , & dans tous les fie-
cles. Quelle raifbn ont-ils de dire qu’il a été fait
pour nous, quand fàint Paul dit:Que tout eft pqur lui
8c par lui ? Quand à ce blafpbême : Que k fils ne eon-
noît pas parfaitement k pere , il renverfè cette parole
du Seigneur : Comme k pere me connoît, je connois
1e pere. Si donc k pere ne connoît k fils qu’imparfaitement
, 1e fils connoît 1e pere de même 5 ce qui n’eft pas
permis de dire.
C’eft ainfi que nous les avons fbuvent réfutez par
les divines écritures ; niais ils changent comme le
L i v r e D i x i e ’ me . 93
Caméléon, ce font les pires de tous lés heretiques -, puisque
voulant détruire la divinité du verbe, ils approchent
k plus de l’antechrift. Ayant donc oüi nous-
mêmes de nos oreilles leur impieté,nous lesavons ana-
thematifez 8c déclarez étrangers de la foi 8c de l’églife
catholique ; & nous en donnons avis à vôtre pieté,
nos chers&venerabks confreres?afin que fi quelqu’un
d’eux à l’audace de fè prefènter à vous, vous ne k receviez
point,, 8c que vous n’ajoûtiez point de foi à ce
qu’Eufèbe ou quelque autre pourroit vous écrire à
leur fujet. On trouve dans quelques exemplaires de cy*- u,
cette lettre les fouicriptions de dix-fept prêtres & de
H treize diacres d’Alexandrie ; de fèize prêtres & de fèize
diacres de la Maréote, mais on ne trouve point celles
de cent évêques.
Après cette lettre , S. Alexandre réitéra la dépoli- ,
tion d’Arius, par un a été écrit en ces termes : Aie-
xandre, aux prêtres 8c aux diacres d’Alexandrie 8c
de Maréote, nos chers freres en N. S* falüt en leur c*tder. mt.
prefence. Quoique vous ayez déjà fouferit aux. let-
très que j’ai envoïëes aux feétateurs d’Arius, les exhortant
à renoncer à leur impieté & à fuivre la foi
catholique j 8c que vous ayez déclaré la droiture de
vos fèntimens conformes à la doctrine de l’églife
catholique ; toutefois puifque j’ai écrit à tous
nos confrères touchant les Ariens, j?ai crû necefi .
faire de vous aiFembler , vous clercs de la ville , 8c
de vous mander, vous clercs de Maréote ; principalement,
parce que quelques-uns d’erttre-vous ont
fuivi les Ariens, & ont bien.voulu être dépofez
avec eux : lavoir, Charez 8c Pifte prêtres, Serapion,
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