
Vit. Boßh• up.
Rofv v . pag. io j.
Cod. regul. p. 46.
Rofvveid. p. 47?.
ex. Ballad, c. iß.
500 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Ifa a c , Paphnuce, Paul le fìmple, Pio r, Krone, Any-
monas, Hierax. Macaire & Amathas font ceux qui
le fervirent les quinze dernieres années de fa vie , &
ôc prirent foin de fa fepulture. Macaire fut abbé du
mont Pifper, où avoit demeuré S. Antoine,. ôc il eut
fous fa conduite cinq mille moines : on trouve une
regie qui porte fon nom. Il ne faut pas le confondre,
ni avec faint Macaire l’ancien ou l’Egyptien , qui
vivoit dans le defert de Scetis ; ni avec faint Macaire
d’Alexandrie. Toutefois faint Macaire l’ancien eft
auffi nommé difciple de faint Antoine. On racontoit
de lui ce miracle entr’autres. Un homme aïant été
tué dans le voifinage : on en 3ccufa un innocent, qui
fe réfugia à la cellule de faint Macaire. Ceux qui vd-
noient pour le prendre, difoient qu’ils feroient eux-
mêmes en péril s’ils ne le mettoient entre les mains
de la juftice : l’accufé proteftoit avec ferment qu’il
n’avoir aucune connoiifance de ce meurtre. Saint
Macaire demanda où on avoit enterré le mort : il y
alla avec eux. S’étant mis à genoux il invoqua le nom
de Jefùs-Chtift & leur dit : Le Seigneur va montrer
fi celui que vous pourfuivezeft vraïement coupable;
ôc élevant la voix , il appella le mort par fon nom.
I l répondit de fon fepulcre, ôc S. Macaire continua :
Je te conjure par la foi de J . C. de dire fi- tu as été
tué par cet homme que l’on accufe. Il répondit nettement
, que ce n’étoit point là celui qui l’avoit tué;
Les aififtans étonnez fe jetterent aux pieds du faint,
ôc le prièrent de lui demander qui étoit le meurtrier.
Pour cela , d it-il, je ne lui demanderai point : il me
fu flit que l’innocent foit délivré ce n’eft pas à moià
découvrir le coupable. Voilà ce que fit faint Macaire
l’ancien.
Sarmatas fut tué peu de temps après par les Sarra-
fins, dans une irruption qu’ils firent au monaftere
de S. Antoine. Pythyrion eut la conduite des moines
qui demeuraient dans les grattes près de fon dernier
hermitage. Ifaac y demeurait , & c’eft un de
ceux que S. Hilarion y trouva. Paphnuce eft le fa meux
éyêque ôc confeffeur , qui avoit eu un oeil crevé
dans la perfecution , & qui aflifta au concile de
Nicée. Saint Paul le fimple n’embraffa la vie mona-
ftique qu’à l’âge de foixante ans ; ôc par fon obéïf-
fance il vint à un tel degré de fainteté, qu’il faifoit
de plus grands miracles que faint Antoine , qui lui
renvoïoit ceux qu’il ne pouvoit guérir. Pior arriva
de fi bonne heure à une grande perfeélion , que
faint Antoine lui permit à iag e ’ de vingt-cinq ans
de demeurer feul où il voudrait. Il alla dans le defert
entre Nitrie & Scéds, & demeura, trente ans en un
lieu où il avoit creufé un puits d’une eau falée ôc atne-
re. Il ne mangeoit par jour qu’un pain de fix onces
ôc cinq olives : encore faifoit-il ce repas en fe promenant,
pour montrer qu’il ne vouloit pas en faire
une occupation. Il alla par ordre de faint Antoine
vifiter fa foeur , qui le defiroit ardemment : mais il
fe tint hors la porte de la maifon les yeux fermez. Sa
foeur fe jetta à fes pieds tranfportée de joie : il lui
dit : Me v o ic i, je fuis Pior votre frere, voïez-moi
tant qu’il vous plaira > & auifi-tôtil retourna.à foa
defert.
Crone étoit encore un des interprètes de S. A11-
EU r iij,
Hier. ch. an. 35Î*
Vita S. At?P. <v
38.
Sup. liv . xr. n. z.
R uf. lib. 1 1 . c. 31»
Ball. Lauf. c. zt*
R o fy v , p. JSJo'
Id .p . 570. n. 34Î-
Ball. L a u f c.Zyi,-
Ball. Lauf, cfzÿi ifr