
ConJlant,apoJl
lib .n c.\6»&c
XXVIII.
Commencement
(iel’here-
iie d’Arius.
Sox.om»i»c. i y.
Sup.livJx ». 37.
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V.Vagi an 3 1 1 .
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78 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
me -, & ordonnant aux magiftrats & à leurs om-
ciers de les mettre à exécution. Ainiî il autorifa
les arbitrages des.évêques, déjà établis entre les
Chrétiens.
L’églife écoit en cet état quand elle fut attaquée
au dedans, par la plus grande tentation qu’elle eût
éprouvée jufqu’alors. Ce fut l’herefie d’Arius prêtre
d’Alexandrie. Il étoit n atif de Lybie , & avoit
fuivi quelque tems le fchifmede Melece. L ’ayant
quitté, ilfe reconcilia avec faint Pierre évêque d’ Alexandrie,
qui même l’ordonna diacre, mais enfui-
te il le chaifade l’églife, parce qu’Arius le blâmoic
d’excommunier les partifans de Melece. S. Pierre
ayant foufferc le martyre en 3 1 1 . le fiege d’Alexandrie
vaqua pendant un an, après lequel on élût
Achillas qui étoit déjà prêtre fous faint Thomas , 8c
deflors avoit le foin de l’école chrétienne d’Alexandrie.
C’étoit un homme très-grave,d’une ame grande,
d’une vie pure; la pieté 5c la fageife reluifoient
dans toutes fes adions. Toutefois il reçût- Arius
qui vint lui demander pardon, il l’admit à fa communion,
lui permit d’exercer fes fondions de diacre,
Scenfinili’élevaàlaprêtrife. Saint Achillas ne
gouverna l’églife d’Alexandrie que quelque mois, 8c
après fa mort on élût Alexandre vers l’an 3 13 . fa vie
étoit fans reproche, fa dodrine apoftolique; il étoit
éloquent, aimé du clergé 8c du peuple, doux , affab
le , libérai 5c charitable envers les pauvres.
Deflors Arius étoit non feulement prêtre, mais
chargé de la prédication 5c du gouvernement d'une
églife. C a r ily e n avoit plufieurs à Alexandrie, où
L i v r e d i x i ï ’mï . 16
le peuple fidele s’affembloit. On en nomme juf-
qu’à neuf, en chacune defquelles un prêtre préfi-
doit 8c expliquoit les iaintes écritures, c’étoit à peii
prés comme nos paroiifes. Celle d’Arius fe nom-
moitBaucale. Il avoit prétendu à l’épifcopat, 5c ne
pouvoit iouffrir qu’Alexandre lui eût été préféré. Theiul^ iM-^
N e trouvant rien à reprendre en fes moeurs, il chercha
à calomnier fa d o d r in e , 6c il s’enprefenta une
occafion. Alexandre parlant delafainte Trinité en
prefence des Apôtres ôc des autres clercs, foutinc
qu’il y avoit unité dans la trinité. Arius prétendit
que c’étoic introduire l’herefie de Sabcllius, & donna
dans l’extrémité oppôfée ; difputant avec trop
d’aigreur, difant: Si le pere a engendré le fils, celui
qui eft engendré a un commencement de fon
être ; d’où s’enfuit qu’il y a eu un tems auquel le
fils n’étoitpoint, 5c par confequent qu’il eft tiré du
néant. Il ajoûtoit, que le fils de Dieu eft fa créature
8c fon ouvrage, capable de vertu 8c de vice par
fon libre arbitre; 5c plufieurs autres confequences
de fon mauvais principe. Cette dodrine étoit nouvelle
5c inconnue juiqu'alors ; au contraire faint
Alexandre enfeignoitavectouteTéglife, que le fils
de Dieu eft de même dignité 5c de même fubftance Theodjib.ic, z.
que lui.
Arius ne répandit d’abord fa dodrine que dans
les entretiens particuliers; en forte que le mal demeura
quelque tems caché; mais quand ilfe vit
écouté 5c foûcenu d’un grand nombre de feda-
teurs, il la prêcha publiquement. Les autres prêtres
qui gouyernoient les églifes d’Alexandrie, fe