
An. 342. Ü vient enfuite au fonds, Sc montre que cen’eft
xxv. ni legerement ni injuftement qu’il a reçû à fà com-
dupape jil'esT niunioniàint A thanafè & Marcel d’Ancyre. Eufebe,
t- 7tj D- dit-il , m’a écrit auparavant contre Athanafe, vous
venez vous-mêmes de m’écrire;mais plufieurs évê-
.ques d’Egypte 8c d’autres provinces m’ont écrit
pour lui. Premièrement les lettres que vous avez
écrites contre lui fe contredifent, & les fécondés
ne s’accordent pas avec les premières ; en forte
qu’elles ne font point de preuve. De plus, i l vous
voulez que l’on croye vos lettres, 011 doit aufli croire
celles qui font en fa faveur ; d’autant plus que
vous êtes éloignez, 8c que ceux qui le défendent
étant for les lieux, fçavent ce quis’yeftpafle, con-
noiflèntfà perfonne, rendent témoignage à fa con-
suf. Hv. iv. ». duite,& aflurent que tout n’eft que calomnies. Ici
A( . 4 .7 .4 ,. j] explique le fait d’Ariène, 8c encore plus celui d’ifchyras,
comme il a déjà été expliqué ; montrant
que la calomnie des Eufebiens paroiflbit par leur
f. 747. c. propre information de la Mareote ; 8c il nemanque
pas de relever l’abfordité, de prétendre qu’Ifohyras
qui étoit malade au lit derrière la porte d’une petite
chambre eût offert le facrifice, puifqu’il faloit
être pour cela debout devant l’autel, & d’en produire
pour témoin un catechumene ; puiique quand
l’heure de l’oblation étoit venue, on faifoit fortir
f. 750. a. les catechumenes. Nous avons été étonnez, ajoute-,
t’i l , de voir que cette information touchant une
coupe & une table fàcrée fè fît en preiènce du gouverneur
& de fa cohorte, devant des payens 8c des
Juifs : cela nous paroiflbit d’abord incroyable, mais
lit
f
L i v r e D o u z i e ’m e .' 535
les a êtes en font foi. On ne permet pas aux prêtres
d’y aflifter, eux qui font les miniftres des facre-
mens, 8c devant un juge fèculïer, des catechumenes
prefens, & ce qui eft pire, des payens & des Juifs
ennemis du Chriftianifme, on informe touchant le
corps & le fang de J . C. S’il étoit commis quelque
crime, il falloit qu’il fut examiné légitimement dans
l’églife par lés ccclefiaftiques.
Il ne manque pas de relever l’irrégularité de ^ordination
de Grégoire. -Voyez, dit-il, qui font ceux
qui ont agi contre les canons ; nous qui avons reeû ?’ 74S"C
un homme fi bieu juftifîé, ou ceux qui à Antioche
à trente- iïx journées de diftance, ont donné le nom
d evêque à un étranger, & l’ont envoyé à Alexan-X
drie avec une efcorte de foldats. On 11e l’a pas fait
quand Athanafe fut envoyé en Gaule ; car on l’au-
roit du faire deflors, s il avoit été véritablement
condamné ; cependant àfon retour il a trouvé fon
églife vacante, & y a été reçu. Maintenant je ne
foai comment tout s’efl: fait. Premièrement pour
dire le vrai, après que nous avions écrit pour tenir
un concile , il ne falloit pas en prévenir le jugement.
Il blâme ici la précipitation du concile
d Antioche. Enfuite il ne falloit pas introduire une
tellenouveauté dans l’églife. Car qu’y a-t’il de ferrr-
blable dans les canons ou dans la tradition apofto-
lique ? que l’églife étant en p a ix , 8c tant d’évê-
ques vivant dans l’union d’Athana-fè évêque d’Alexandrie
, on y envoyé Grégoire étranger, qui n’y
a point été baptife , Qui n’y eft point connu, qui
a a été demandé ni par les prêtres , ni par les éyê-
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